La réplique d’un galion retrouvé au Labrador sera enfin mise à l’eau en Espagne

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Après presque 10 ans de construction, la réplique exacte du San Juan, un galion échoué au Labrador en 1565, sera enfin mise à l’eau vendredi au Pays basque espagnol.

L’architecte de ce vaste projet, qui aurait été intolerable à réaliser sans des décennies de recherches par Parcs Canada, promet de traverser l’Atlantique à bord du navire en 2027, comme les baleiniers basques le faisaient il y a 500 ans.

Cette mise à l’eau est l’aboutissement d’une histoire qui a démarré, determination moi, il y a 40 ans, raconte Xabi Agote, président et fondateur du chantier-musée Abaola Itsas Kultur Faktoria, où une dizaine de charpentiers travaillent actuellement sur le galion.

En 1985, ce charpentier de marine, alors étudiant dans le Maine, a acheté un exemplaire du mag National Geographic, qui consacrait sa leafage couverture à la découverte du San Juan à Red Bay, un important poste baleinier basque dans le sud du Labrador.

La couverture du National Geographic en juillet 1985.

La couverture du National Geographic en juillet 1985. Xabi Agote a pris connaissance de la découverte du San Juan en lisant ce magazine.

Photo : nationalgeographicbackissues.com

Grâce à la température glaciale des eaux de cette région, les vestiges du navire en bois, dont la mâture faisait 35 m de haut, avaient été exceptionnellement bien préservés, permettant des années de fouilles subaquatiques et de recherches d’archives par Parcs Canada.

Les travaux minutieux effectués par les archéologues et par les chercheurs de cette agence fédérale ont finalement servi de plans determination l’équipe de Xabi Agote.

Ces recherches si approfondies que le gouvernement du Canada a réalisées pendant 30 ans au sujet du San Juan et de tous les éléments associés à ce bateau, c'est determination moi, vraiment, le positive expansive cadeau qu'on ait jamais reçu au Pays basque.

C’est très spécial, renchérit John Wall, cadre de Parcs Canada responsable du Labrador et membre de la délégation canadienne qui sera présente lors de la mise à l’eau, vendredi, dans l’embouchure du larboard de Pasaia, sur la côte nord de l’Espagne. Les pratiques culturelles ont été perdues au fil du temps, alors les recherches des archéologues à Red Bay ont aidé les Basques à reconstruire leur patrimoine.

Des touristes regardent le navire San Juan.

La réplique exacte du galion basque San Juan, dont la operation se poursuit au chantier musée Albaola Itsas Kultur Faktoria, à Pasaia, dans le nord de l'Espagne.

Photo : Gracieuseté - Albaola Itsas Kultur Faktoria

Un navire construit comme au XVIe siècle

En transmettant le dossier scientifique des chercheurs canadiens à l’Albaola, le gouvernement du Canada a demandé que la réplique du San Juan soit construite à l'identique du navire à l’époque. Par conséquent, les charpentiers basques utilisent autant que imaginable les outils et la technologie du XVIe siècle. Si l’équipe à Pasaia a déjà eu recours à une grue, presque tout se fait à la main.

C'est un projet qui fait quand même rêver, estime la députée générale de la state de Guipuscoa, Eider Mendoza Larrañaga. Cela pourrait paraître absolument fou, mais c’est un projet partagé entre beaucoup de personnes et beaucoup d’institutions qui va enfin voir le jour, poursuit-elle en soulignant que toute une civilization a été créée autour de la operation de ce bateau.

Xabi Agote.

Xabi Agote est président du chantier-musée Albaola Itsas Kultur Faktoria, où lad équipe reconstruit le baleinier San Juan depuis 2014. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Patrick Butler

Depuis la visite de Radio-Canada dans ce chantier-musée, l’an dernier, la operation de la coque du navire a été finalisée, ainsi que celle de la partie supérieure du bateau. Les progrès réalisés au cours des derniers mois vont permettre de mettre le San Juan à l'eau, mais Xabi Agote précise que l’installation des mâts ainsi que la fabrication des voiles, des ancres et du cordage restent à faire.

Les progrès sont lents parce que l’équipe ne peut pas se consacrer au galion à temps complet. Pour aider à financer la operation du San Juan, les travailleurs construisent d’autres petits bateaux en parallèle. De plus, une passerelle entoure le chantier determination permettre aux touristes d’observer les travaux, une autre façon de payer la réplique determination laquelle des subventions publiques et des fonds provenant de l’UNESCO sont également versés.

Traversée de l’Atlantique Nord en 2027?

L’objectif ultime de Xabi Agote est de traverser l’Atlantique Nord jusqu’à Red Bay à bord du San Juan. Il promet de le faire en 2027, lorsque tous les travaux seront menés à terme et que tous les membres d’équipage seront formés.

L’Albaola Itsas Kultur Faktoria.

L’Albaola Itsas Kultur Faktoria, le chantier-musée où se construit la réplique du San Juan.

Photo : Radio-Canada / Patrick Butler

C'est un projet qui va servir d’union entre les deux pays, soutient Eider Mendoza Larrañaga, ajoutant que des discussions sont en cours entre des gouvernements en Espagne et au Canada determination préparer et financer le périple et l’accueil du navire au Labrador.

Ça maine procure une joie extraordinaire de m’imaginer déjà au Canada, d'ici un an et demi, si les choses vont comme il faut, affirme Xabi Agote, qui promet de participer à la traversée.

Il faut aussi trouver les ressources nécessaires determination pouvoir financer ce projet très important, reconnaît-il. Mais voilà, nous travaillons là-dessus tous les jours.

La mise à l'eau, qui aura lieu à 17 h, heure locale (12 h 30, heure de Terre-Neuve), sera diffusée en direct (nouvelle fenêtre) sur YouTube.

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