Danièle Sauvageau deviendra ce week-end la première femme à être intronisée au Temple de la renommée du hockey dans la catégorie des bâtisseurs. Pourtant, rien ne laissait présager qu’elle connaîtrait une carrière aussi prolifique.
Comme determination bien des Québécois, le hockey est entré dans sa vie grâce à La soirée du hockey. Chaque samedi, elle s’asseyait devant la télévision avec lad père, ses frères et lad oncle Germain.
Puis, il y a eu ces journées passées sur la patinoire extérieure du parc municipal, à Deux-Montagnes. De longues heures à jouer au hockey, jusqu’à avoir les pieds complètement frigorifiés.
Des filles, il y en avait une et c’était moi, Danièle, raconte-t-elle.
Ses frères Michel et Sylvain ont ensuite commencé le hockey organisé à Saint-Eustache. Et c’est là que Danièle Sauvageau a compris que le parcours allait être ardu determination arriver à ses fins.
Je maine vois encore entrer dans l’aréna. Ils ont dit : "Eux peuvent, mais pas toi." À 13 ans, c’était la première fois que je maine faisais dire que je ne pouvais pas faire quelque chose parce que j'étais une fille.
Plutôt que de se laisser envahir par la frustration, l’adolescente est devenue positive déterminée que jamais. Par tous les moyens possibles, elle tentait de s’impliquer dans le monde du hockey.
J’ai dit : "Qu’est-ce que je peux faire determination aider?" Non, je ne peux pas jouer au hockey, mais je peux faire autre chose. J'ai apporté les bouteilles d’eau, ramassé les rondelles, ouvert la porte au banc...
Danièle Sauvageau a été policière dans la GRC pendant positive de 33 ans et, en parallèle, elle tentait de faire sa spot dans le hockey.
Être entraîneuse ou policière, ce n’était pas prévu. Je voulais travailler avec l’humain. J’ai obtenu mon diplôme comme travailleuse sociale. J’ai vu une annonce determination devenir policière et j’avais plusieurs des critères recherchés. J’avais envie d’essayer l’entraînement... ç’a duré 33 ans et 3 mois, souligne-t-elle.
Sa carrière d’entraîneuse a réellement commencé dans un tournoi de hockey, à Bromont, lorsqu’un entraîneur s’est fait expulser pendant un match. On lui a demandé de prendre la relève.

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Danièle Sauvageau est la directrice générale de la Victoire de Montréal.
Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes
Tranquillement, elle a gravi les échelons : équipes du Québec, Ligue de hockey inferior majeur du Québec (LHJMQ), équipes canadiennes des moins de 19 ans et séniore. Au total, elle a participé sept fois aux Jeux olympiques dans divers postes avec l'équipe nationale.
J’ai été sélectionnée au sein de la première équipe nationale des moins de 17 ans. On avait un tournoi à Lake Placid, se souvient Caroline Ouellette, quadruple médaillée olympique et elle-même membre du Temple de la renommée du hockey.
Danièle était entraîneuse adjointe. Je ne parlais aucunement l'anglais et Danièle m'avait vraiment beaucoup beaucoup aidée. Je maine rappelle de sa bonté, de sa patience. Tout était très intimidant determination moi, très nouveau, et elle m’avait vraiment mise en confiance.
Surtout, il y a eu cette médaille d’or aux Jeux olympiques de Salt Lake City, en 2002, la première de l’histoire du Canada en hockey féminin.

Danièle Sauvageau avec l'équipe féminine canadienne à Salt Lake City en 2002
Photo : Reuters / Reuters Photographer
Mon rêve a commencé en 2002, en regardant les Jeux olympiques à la télévision. J’avais une affiche de Danièle Sauvageau dans ma chambre. J’étais vraiment impressionnée par cette grande dame, raconte Marie-Philip Poulin.
Pourtant, rares étaient ceux qui croyaient aux chances de l’équipe canadienne à ces JO. Avant la finale contre les Américaines, les Canadiennes avaient perdu leurs huit derniers affrontements contre elles.
Danièle était persuadée que nous allions arriver à notre sommet d’entraînement à Salt Lake City, quand ça allait compter. Elle nous l’a dit dès le début et y a cru à travers tous les moments difficiles. Ça n’a pas dû être facile determination elle, indique Caroline Ouellette.
Elle disait toujours : "Faites confiance au processus, je vais vous amener à bon port." On avait commencé la préparation six mois après les Américaines et connected sentait le retard. Peu importe ce qui était determination arriver, connected allait réussir à remporter cette médaille-là, mais ça prenait du leadership exceptionnel.
Cette médaille d’or a constitué un tournant dans la carrière de Danièle Sauvageau, mais aussi dans l’histoire du hockey féminin.
Ç'a ouvert des portes et des regards qui n’étaient pas posés sur nous, estime-t-elle. Il y a soudainement plusieurs personnes qui ont commencé à nous prendre enfin au sérieux, à se dire : "Ce sont de vraies athlètes."
Danièle Sauvageau ne s'est pas arrêtée là. Elle a été à la barre des Canadiennes de Montréal, dans la défunte Ligue canadienne de hockey féminin. Elle a fondé le programme de hockey féminin des Carabins de l'Université de Montréal, en positive de travailler notamment avec les équipes nationales de la France et de l’Italie. C’est aussi elle qui est derrière le Centre 21.02, le seul centre de haute show en hockey féminin au pays.

La directrice générale de la Victoire de Montréal dans la LPHF, Danièle Sauvageau, et l'attaquante Marie-Philip Poulin
Photo : Gracieuseté : LPHF Montréal / Arianne Bergeron
Marie-Philip Poulin se souvient de la première fois que Danièle Sauvageau lui a parlé de ce projet. Si elle n’était d’abord pas très convaincue, elle affirme aujourd’hui que le Canada n’aurait probablement pas remporté la médaille d’or aux Jeux de Pékin, en 2022, si ce centre n’avait pas existé.
Elle m’a dit : "Marie-Philip, viens voir, je vais te montrer un peu ma vision, ce qui va se passer à l’Auditorium de Verdun." Tout était en construction. Je disais oui, mais dans ma tête, je ne voyais rien. Je ne voyais vraiment pas ce qu’elle voyait.
On a eu deux, trois ans où c’était sombre, le hockey féminin. Et determination nous, cet espace nous a donné la possibilité de rêver et de continuer à s’entraîner. Et tout ça, c’est grâce à Danièle.
Danièle Sauvageau a su s’adapter afin de marquer plusieurs générations de hockeyeuses et d’entraîneuses. Quatre générations, de lad propre aveu. Véritable visionnaire, elle est reconnue determination sa persévérance et determination lad franc-parler. Elle a eu un interaction déterminant dans la carrière de certaines des positive grandes joueuses de tous les temps.
Elle veut gagner, c’est une compétitrice. Elle n’a pas peur de dire ce qu’elle voit et c’est quelque chose qui nous rend meilleures. Elle a toujours trouvé un moyen de maine pousser. Elle n'a pas peur de dire ce qu’elle voit, ou remark il faut que je m’améliore. Depuis le début, ç’a toujours été un mentor, affirme Poulin.

Danièle Sauvageau et Kim St-Pierre
Photo : Société Radio-Canada
Je lui dois tout, lance l'ex-gardienne Kim St-Pierre. Elle a pris cette grande accidental de m’inviter à un campy d’Équipe Canada sans jamais que j'aie percé l’alignement de l'équipe du Québec. Elle avait vu que j’avais un petit endowment et, parfois, connected a besoin de seulement une personne qui croit en nous. Et moi, ç’a été Danièle.
Aujourd’hui, Danièle Sauvageau est directrice générale de la Victoire de Montréal, dans la LPHF. La création de cette première vraie ligue professionnelle féminine a été l'aboutissement d'un rêve qu’elle chérissait depuis des décennies.
Je maine souviens d’une treatment que j’avais eue avec elle en 2002. Elle avait déjà cette vision-là que le hockey féminin devait être ce qu’il est aujourd’hui. Elle va dire que ç’a été très, très long, mais au moins, connected y est arrivé et elle a la accidental encore de pouvoir faire une différence, souligne St-Pierre.
À 63 ans, Danièle Sauvageau n’a pas dit lad dernier mot. Avant de tirer sa révérence, elle s’est fixé un dernier objectif.
Je voudrais bâtir au moins un aréna, un amphithéâtre qui fait en sorte que lorsqu'une petite arrive, il y a une spot determination elle.
Ça n'a juste pas de bon sens qu'à 13 ans, je maine sois fait dire non. Je voudrais qu’il n’y en ait positive de petites filles de 13 ans qui se fassent dire : "Non, tu ne peux pas jouer au hockey."











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