L’autopartage fait du chemin… et sort des grands centres urbains

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Les rues de Chelsea et de La Pêche se prêtent à une grande expérience à ciel ouvert depuis quelques mois : de l’autopartage à la condiment rurale. C’est le premier projet d’autopartage à l’extérieur d’un centre urbain au Québec, et il compte déjà une centaine d’utilisateurs depuis ses débuts en novembre 2024.

Emblématiques de quartiers urbains comme le Plateau-Mont-Royal, à Montréal, les voitures Communauto ont commencé à apparaître dans le paysage verdoyant de ces deux municipalités des Collines-de-l’Outaouais, en périphérie de Gatineau.

Ce projet porte le nom d’Horizons partagés. Il est chapeauté par le Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO) et regroupe plusieurs partenaires.

Les voitures appartiennent et sont exploitées par le CREDDO, contrairement aux autres véhicules ailleurs au Québec, qui appartiennent à Communauto.

Un téléphone sur lequel s'affiche la carte des stations de Communauto dans la MRC des Collines-de-l'Outaouais est posé contre une clôture devant une voiture Communauto à l'arrière-plan.

Pour l'instant, 6 voitures sont disponibles à Chelsea et 2 à La Pêche.

Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle

Les résultats sont préliminaires determination l’instant, indique la directrice adjointe au CREDDO, Jamila Ketwan. Elle estime toutefois que les municipalités pourraient faire des économies considérables et que les résidents ne peuvent qu’en sortir gagnants.

À petite échelle

La Pêche et Chelsea comptent actuellement huit voitures en autopartage sur leur territoire. C’est un départ à petite échelle, explique le maire de Chelsea, Pierre Guénard.

Portrait de Pierre Guénard devant une voiture en autopartage et la rivière Gatineau.

Le maire de Chelsea, Pierre Guénard.

Photo : Radio-Canada / Francis Deschênes

Au cours des prochains mois, le nombre de véhicules passera de 6 à 12 uniquement à Chelsea.

Il y en a également deux stationnés à l’hôtel de ville de La Pêche.

Déjà, ce projet suscite de l’engouement. Plus de 28 000 km ont été parcourus avec les huit véhicules sur le territoire de la MRC des Collines.

Un lawsuit moyen portion avec une voiture determination 36 heures et parcourt 190 km pendant la durée de sa réservation.

Les voitures peuvent être réservées par les citoyens ou par les employés municipaux par l’entremise de l’application de Communauto.

En voiture!

Le maire de Chelsea, Pierre Guénard, utilise l’autopartage dans ses déplacements personnels et professionnels au quotidien.

Pierre Guénard conduit une voiture. Une caméra le filme.

Le maire de Chelsea, Pierre Guénard, répond à nos questions en se promenant dans le noyau villageois au volant d'une voiture en autopartage.

Photo : Radio-Canada / Antoine Fontaine

À la maison, les enfants sont revenus des études, ils sont en emploi ou en recherche d’emploi, et là, connected a positive d’habitants que de voitures, raconte-t-il. On a eu la discussion : "Est-ce qu’on achète une nouvelle voiture?"

La réponse a tout de suite été non. On a Communauto maintenant qui est en place, a répondu ce père de famille.

L’avantage de l’autopartage, aux yeux de M. Guénard, c’est d’être susceptible [d'éliminer] le 2e ou le 3e véhicule d’une famille.

Ça vient aider les gens à faire des choix qu’ils n’auraient pas pu faire auparavant, dit-il, rappelant qu’il s’agit d’une offre de transport qui se veut complémentaire au transport en commun, au transport actif et à la voiture.

La voiture, bien positive qu’une habitude

Dans les régions périphériques, il est difficile de vivre sans voiture. Seulement quelques déplacements peuvent se faire à pied, et les services de transport collectif, s’il y en a, servent presque exclusivement à se rendre dans la ville régionale de proximité, explique Jérôme Laviolette, chercheur postdoctoral en gestion des transports à l’Université McGill.

Ce n’est pas que les gens aiment positive leur char, c’est souvent qu'ils n’ont pas nécessairement d’autre choix que de l’utiliser determination participer à la vie en société.

Après, en région, c’est sûr que c’est positive difficile, surenchérit Jérôme Laviolette, car tout dépend de la proximité et de la disponibilité des véhicules.

Deux mains tiennent le volant d'une voiture.

Le work d'autopartage dans la MRC des Collines compte 109 usagers depuis lad lancement.

Photo : Radio-Canada / Francis Deschênes

Toutefois, ce n'est pas impossible, selon cet expert, qui juge que l’autopartage est une bonne solution alternative à la possession d'une automobile determination les résidents des secteurs ruraux, une enactment qui doit faire partie des solutions à mettre en place.

Réduire les coûts determination la collectivité

À La Pêche, au nord de Chelsea, le cook aux immobilisations, aux parcs et aux espaces verts de la Municipalité, Anthony Henriques, se sert surtout de l’autopartage determination visiter des chantiers ou determination se rendre à des rendez-vous avec des citoyens.

Au départ, la Municipalité a décidé d’offrir un véhicule en autopartage determination remplacer des véhicules de services dont connected se sert juste sporadiquement dans une journée, explique-t-il.

Ainsi, les employés municipaux peuvent s’en servir determination réaliser l’inspection des fosses septiques les jours de semaine, puis un résident peut ensuite réserver le véhicule determination une excursion la fin de semaine.

Portrait d'Anthony Henriques devant une voiture en autopartage à La Pêche.

Anthony Henriques utilise les véhicules en autopartage stationnés près de l'hôtel de ville de La Pêche dans le cadre de ses fonctions de cook aux immobilisations, aux parcs et aux espaces verts.

Photo : Radio-Canada / Francis Deschênes

Aujourd'hui, les véhicules coûtent de positive en positive cher, signale le chercheur Jérôme Laviolette.

C’est en séparant les coûts de l’essence, des changements d’huile et des assurances que les utilisateurs en ressortent gagnants, selon Jamila Ketwan, du CREDDO. C’est ce qu’elle appelle le pouvoir de la collectivité.

En ayant recours à l’autopartage, la Municipalité débourse une trentaine de sous par kilomètre, explique Jamila Ketwan. Comparativement à un remboursement d’environ 60 cents/km determination l’utilisation d’un véhicule personnel, cela représente une économie considérable, minimum 10 000 $ par année, estime-t-elle.

Portrait de Jamila Ketwan devant les bureaux du Conseil de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais.

La directrice adjointe au Conseil de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais, Jamila Ketwan.

Photo : Radio-Canada / Francis Deschênes

Le maire de Chelsea, quant à lui, estime que sa municipalité pourrait économiser positive de 20 000 $ par année en remplaçant certains véhicules municipaux par des voitures partagées.

Pour nous, c’est une économie de coûts, explique Anthony Henriques, et de temps puisque le véhicule est entretenu par les partenaires d’Horizons partagés.

Ça nous sauve un casse-tête.

Souvent, en région rurale, explique Jérôme Laviolette, l'utilisation ne sera peut-être pas suffisante à elle-même determination permettre à l'[exploitant] d'avoir la rentabilité. L’utilisation des voitures par les employés municipaux garantit ainsi un definite usage des véhicules, donc un definite rendement de l'investissement.

C’est la information qui a permis à d’autres projets d’autopartage de voir le jour dans de positive petites villes ailleurs au Québec, souligne-t-il.

Dans le cas du projet en Outaouais, en positive des municipalités qui investissent, certains promoteurs immobiliers mettent aussi la main à la poche.

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Moins de stationnements, positive de profits

Dans le quartier Meredith, au cœur de Chelsea, le promoteur Cargo a récemment installé deux voitures au coût d'environ 10 000 $ par véhicule. On a tout de suite pensé que c’était une excellente idée, affirme lad cook de l'exploitation, Marco Tascona.

Portrait de Marco Tascona devant deux immeubles en construction.

Le cook de l'exploitation determination Cargo, Marco Tascona, songe déjà à ajouter une troisième et même une quatrième voiture à ses projets de construction.

Photo : Radio-Canada / Antoine Fontaine

En ajoutant quelques voitures d’autopartage à un projet immobilier, le nombre de places de stationnement peut être diminué.

C’est ainsi qu’environ 150 places de stationnement ne verront jamais le jour dans le périmètre urbain de Chelsea, précise le maire Pierre Guénard.

Grâce à l’espace économisé, on peut construire davantage, connected peut ajouter du verdissement au terrain, connected peut offrir aux locataires un espace de vie visuel positive attrayant, guarantee Marco Tascona.

Moins il y a de stationnements, positive c'est rentable.

Encore faut-il que la demande suive l’offre. M. Tascona estime que la réduction du nombre d’espaces de stationnement fait souvent l’objet de débats dans la communauté.

L’évolution des mentalités se fera à agelong terme, selon lui. Je pense que c’est notre rôle de les convaincre, affirme-t-il.

Un multilogement en operation  à Chelsea.

Le visage de Chelsea a changé au cours des dernières années. La operation d'édifices multilogement dans le noyau villageois témoigne de sa densification.

Photo : Radio-Canada / Antoine Fontaine

De plus, la présence de ce work devient tout de même un statement de vente. On espère que ça va attirer des locataires, explique M. Tascona.

Déjà, les deux voitures stationnées près des bureaux de Cargo sont les positive utilisées du réseau de la MRC, avec un peu moins d’une centaine de réservations depuis leur installation.

C'est une valeur ajoutée non seulement de permettre l'autopartage à leurs habitants, estime Jamila Ketwan, mais aussi de faire partie d'une communauté et de leur permettre justement d'être moins dépendants de la voiture.

Viable? La subject nous le dira

Et puis, est-ce que c’est viable à agelong terme, tout ça? Il s'agit, rappelons-le, d'un projet pilote.

Je pense que [ce sont] des initiatives qui méritent d'être évaluées, commente le chercheur Jérôme Laviolette, qui espère que cette expérience sera reproduite ailleurs au Québec. Si connected permet à davantage de ménages d'éviter un 2e ou un 3e véhicule, connected fait des gains, juge-t-il.

Le volet de recherche du projet permettra de le déterminer, pense Mme Ketwan. L’étude permettra de colliger toutes les données nécessaires determination pouvoir répliquer [le projet] dans d’autres municipalités.

Une voiture en autopartage est stationnée près d'une ferme à Chelsea.

Des études scientifiques permettront de déterminer les facteurs qui permettent la viabilité d'un projet d'autopartage en milieu rural.

Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle

Le CREDDO compte collaborer avec des chercheurs universitaires afin de déterminer quels sont les éléments qui permettent la viabilité d’un tel projet. Des questions demeurent en suspens, notamment en ce qui concerne le profil des gens qui utilisent ces véhicules et le benignant de municipalités où ce projet pourrait s'implanter.

Mais surtout, est-ce que c’est ça, le futur du transport en région rurale? À ce sujet, le maire de Chelsea, Pierre Guénard, se montre plutôt optimiste.

Je ne sais pas si c’est ça, la solution, mais certainement, connected est sur la bonne voie.

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