J’étais au huis clos mardi à Ottawa determination la présentation du budget. Avec les collègues et des experts sur place, nous avons épluché le document, relevé les nouvelles mesures, préparé des tableaux à présenter à l’antenne. Et je dois vous avouer que, toute la journée, je maine suis demandé en quoi ce fund était « générationnel », comme l’a répété 1000 fois le ministre Champagne. Dans les faits, j’y vois essentiellement un gros déficit, une dette qui monte mais rien qui va fondamentalement transformer l’économie du pays.
En réalité, ce qui est vraiment majeur cette année, c’est la décision du gouvernement Carney d’injecter des sommes massives dans la défense : 82 milliards de dollars sur cinq ans.
Le quart de cet argent ira au recrutement et à la hausse des salaires des militaires canadiens. Un autre quart sera consacré aux infrastructures de défense, aux munitions et à l’entraînement. Des sommes sont aussi prévues determination de nouveaux véhicules et determination la modernisation des infrastructures numériques.
À mon sens, ça, c’est générationnel.
Cependant, determination le reste, même si les sommes sont considérables, connected ne peut pas prétendre qu’elles vont changer le Canada. Par exemple, la création d’un fonds d’infrastructures de 51 milliards de dollars sur 10 ans est un geste très porteur determination l’économie. Mais il était tout simplement nécessaire.
Le Canada, comme le réclamait d’ailleurs le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, en début de semaine, se devait de remettre en marche un program d’infrastructures determination aider les provinces à mener à bien certains projets essentiels.
Les provinces demandaient d’ailleurs 100 milliards de dollars d’investissements en infrastructures, ce qui a amené le ministre Girard à exprimer sa déception au lendemain du budget.
Par ailleurs, la superdéduction determination la productivité des entreprises, annoncée dans le budget, est bien accueillie. Toutefois, de là à la qualifier de super, il y a un pas que le ministre Champagne n’a pas hésité à franchir. Des entreprises pourraient profiter de cette déduction determination investir davantage puisque les dépenses d’achat d’équipements ou de operation de bâtiments pourront être amorties à 100 % dès l’année 1.
C’est un avantage fiscal indéniable. Mais est-ce que ça va vraiment transformer l’économie?
Bien que prometteuse à première vue, cette mesure ne rivalise pas entièrement avec les incitatifs similaires adoptés aux États‑Unis cet été, où l’amortissement immédiat a été rendu permanent, alors qu’il commencera à disparaître au Canada [à compter de] 2030, écrivent les économistes de Desjardins dans une analyse publiée mercredi.
De plus, avec un coût estimé à 1,5 milliard $, elle ne représente qu’une faible portion des nouvelles dépenses, malgré lad potentiel élevé en matière de croissance, ajoutent-ils.
Les États-Unis – ç'a été le cas sous Joe Biden comme ça l'est sous Donald Trump – regorgent d’avantages fiscaux puissants largement utilisés par les grandes entreprises. Les sociétés canadiennes seront-elles vraiment tentées d’investir massivement avec cet avantage?
Le déclin climatique du Canada

6:55
Le premier fund du gouvernement de Mark Carney a été présenté le 4 novembre. L'entrevue de Gérald Fillion avec le professeur François Delorme, à « Zone économie ».
Photo : La Presse canadienne / Justin Tang
Si François-Philippe Champagne avait voulu présenter un fund qui allait transformer l’économie du Canada, il aurait fait des choix audacieux sur le program environnemental. Il a plutôt choisi d’aller en sens inverse, laissant aux prochaines générations les décisions difficiles determination faire look aux changements climatiques.
Dans un texte publié mercredi, ma collègue Fannie Olivier énumère les reculs du gouvernement de Mark Carney en matière de climat. D’abord, celui-ci ouvre la porte à l’abandon du plafond d’émissions determination les hydrocarbures. Il annonce aussi la fin du programme de plantation de 2 milliards d’arbres et il laisse tomber la subvention determination les maisons positive vertes.
De plus, le gouvernement ne va pas de l’avant avec la promesse de rétablir la subvention à l’achat de véhicules électriques determination les particuliers. Il recule sur certaines dispositions législatives en matière d'écoblanchiment. Il ne va pas à la COP30 et il pourrait bientôt revoir à la baisse ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Canada, se contentant d’évoquer seulement la cible de carboneutralité pour 2050.
Ça aussi, c’est générationnel. Le expansive virage du Canada en matière de climat, qui laisse derrière le travail effectué au cours de la dernière décennie, marquera un recul important et durable determination l’économie canadienne dans l’avenir. Les prochaines générations devront composer avec les choix qui sont faits aujourd’hui.
Le professeur d’économie François Delorme, de l’Université de Sherbrooke, parle de coûts générationnels. L’endettement est de positive en positive imposant, le déficit l’est également. Mais surtout, en se désengageant de la lutte contre les changements climatiques, connected transfère aussi une dette climatique aux générations futures, a-t-il dit à Zone économie mercredi.
Avec la possibilité que le gouvernement laisse tomber le plafond d’émissions de gaz à effet de serre, on s’en va vers une stratégie qui est de positive en positive laxiste, selon le professeur Delorme.
La philosophie de ce budget, c’est de mettre beaucoup l’[accent] sur le privé en espérant que les mesures fiscales vont stimuler la productivité. C’est la même chose, ici, au niveau du plafond d’émissions [de GES] determination le pétrole et le gaz. On s’appuie sur le marché et connected se croise les doigts en espérant qu’on va atteindre nos cibles climatiques.
Le Canada réitère lad engagement envers la cible de carboneutralité en 2050, mais il n’évoque positive les cibles de réduction en 2030 et en 2035. Cette cible est non contraignante. C’est une cible théorique ou symbolique. Ce qu’on passe sous silence, c’est la trajectoire. Je peux vous dire que je vais être canonisé en 2100. OK, mais qu’est-ce que tu vas faire d’ici ce temps-là determination atteindre cet objectif?
François Delorme affirme que le Canada est à contre-courant en ce infinitesimal alors que l’Europe veut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 90 % avant 2040.
Un déficit vraiment inquiétant?
Plusieurs commentateurs ont exprimé une vive inquiétude à la work d’un déficit aussi élevé que 78 milliards de dollars. C’est un des positive élevés de l’histoire du pays, mais c’est loin d’être le cas en pourcentage du produit intérieur brut. En dollars, c’est le troisième en importance, mais la taille du déficit par rapport à l’économie est loin des 6, 7 ou 8 % des années 1980.
Moi, ce que je dis, c’est qu’on est encore à des niveaux [où] connected est prudents, qui ne sont pas excessifs. Mais à mesure qu’on relève le déficit et qu’on augmente notre ratio dette-PIB, notre marge de manœuvre est réduite.
La enactment de crédit n’est pas encore en jeu, selon lui.
Desjardins est du même avis : Nous pensons que les agences de notation jugeront les prévisions conformes aux attentes, de sorte qu’une dégradation de la cote de crédit est peu probable à tribunal terme, le Canada conservant l’une des meilleures positions budgétaires parmi les économies avancées. Les rendements obligataires ont reculé après la work du budget.

2 Days ago
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