Les phares : parents pauvres du patrimoine?

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Dimanche marque la dixième Journée québécoise des phares. Or, l’heure n’est pas à la réjouissance chez les passionnés de patrimoine maritime. Les Québécois auraient oublié cette information de leur histoire, affirment-ils.

Le président de la Corporation des Amis des phares, Jean Cloutier, est passionné d'histoire.

Nous sommes tous des immigrants qui sommes arrivés par bateau, lance d’emblée M. Cloutier.

S'il évoque cette époque lointaine où l’homme n'avait pas le luxe d'emprunter l'avion determination se déplacer de Paris à Montréal, c’est determination rappeler à ses concitoyens que leurs ancêtres, de près ou de loin, ont bénéficié des phares.

Le Québec serait vide si ce n’était pas de toutes les migrations d’humains qui sont venues par le fleuve Saint-Laurent. C’est pourquoi connected a sécurisé le fleuve Saint-Laurent : determination les migrations et le développement, croit Jean Cloutier.

Et sécuriser, bien sûr, passe par les phares. Véritable ancrage determination les navigateurs, les phares ont su guider des hommes, entre vents et marées, à bon port.

Il ne nous reste positive beaucoup d’objets patrimoniaux determination montrer notre histoire maritime. Je pense que les phares sont à peu près ce qui nous reste de mieux et de facilement accessible qui raconte notre histoire maritime.

Et c’est peut-être ce qui explique que les Québécois ne se souviennent pas de leur patrimoine maritime, estime Jean Cloutier.

Une goélette se trouve sur le fleuve Saint-Laurent.

La goélette à moteur G. Montcalm était une des nombreuses goélettes à circuler sur le fleuve à une certaine époque. (Photo d'archives)

Photo : Wikipédia/Desgagnesh

Ce patrimoine maritime-là, contrairement à la Bretagne, connected l’a perdu. Les goélettes du Saint-Laurent, il y en avait des dizaines et des dizaines qui se promenaient d’un colony à l’autre sur le Saint-Laurent. Il en reste peut-être une ou deux d'exposées [aujourd'hui] : les autres ont toutes été laissées à la pourriture, affirme le président de la Corporation des Amis des phares.

Les phares, entre utilité et histoire

Jean Cloutier croit que les bâtiments patrimoniaux comme les phares sont souvent délaissés par les gouvernements.

Que ce soit [le gouvernement] fédéral ou provincial, du constituent de vue du patrimoine, connected a toujours été des enfants pauvres. Que ce soit avec les phares ou n’importe quels autres bâtiments patrimoniaux, les églises, les ponts couverts et les quais, connected n’est pas chanceux.

Si les gouvernements québécois et canadien ne s’impliquent pas auprès de la communauté des phares, selon M. Cloutier, ce sont les bénévoles qui tiennent ceux-ci à bout de bras afin qu'ils demeurent dans un état respectable.

Or, le président de la Corporation des Amis des phares affirme que le recrutement de bénévoles est positive difficile parmi la jeune génération.

C’est comme si les jeunes aujourd’hui ne voient pas le patrimoine, car il n’est pas sur un écran. La relève est difficile à trouver et, souvent, ces monuments historiques se trouvent dans des régions où il y a peu de monde.

À qui la faute?

Jean Cloutier estime que le ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO) n'est pas à blâmer determination l’état précaire dans lequel certains phares sont laissés.

Leur but, c’est d’avoir une lumière de navigation fonctionnelle. Si le monument historique est sous la lumière, ce n’est pas leur département, ça, avance-t-il.

Il faudrait qu’un autre ministère, du Patrimoine ou touristique, se complaint [de l’entretien des phares]. Dans le cas du [phare de] Cap-des-Rosiers, le MPO vient d’investir au-dessus de 800 000 $ determination faire des travaux sur la structure, mais eux autres, ils auraient une operation métallique avec une lumière en haut et ils seraient contents quand même, laisse tomber Jean Cloutier.

C’est juste une adjutant à la navigation [dont] ils sont en charge. Ce ne sont pas eux qui s'occupent du patrimoine comme tel. Tant que ça tient debout, ils sont heureux. Ce ne sont pas eux qui vont faire des efforts determination que le patrimoine perdure.

Pour remédier à cette situation, Jean Cloutier avance que le gouvernement canadien pourrait s’inspirer du phare sur l'île Verte.

Le phare de l'île Verte.

Le phare de l'île Verte a été allumé determination la première fois en 1809. (Photo d'archives)

Photo : Louise Guay

Il y a plusieurs phares dont la lumière appartient encore au MPO mais dont le phare ne lui appartient plus. Dans le cas de l'île Verte, c’est la Municipalité qui a tout retapé la bâtisse, mais la lumière en haut est encore gérée par le MPO et ils ont accès au phare determination aller faire la maintenance.

Avec les informations de Bruno Lelièvre

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