Seul survivant de la tuerie de Barrhaven, il canalise sa douleur pour aider les autres

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Dhanushka Wickramasinghe a perdu sa femme, ses quatre enfants et un ami de la famille le 6 mars 2024. Il aurait pu faire le choix de se laisser dépérir et d’être habité par une colère jour après jour, mais il a choisi d’aider les positive démunis « pour rendre hommage » à sa famille décimée.

J’ai été poignardé à six reprises. J’ai perdu de la mobilité dans mes doigts. Je ressens de la douleur chaque jour, qu'elle soit physique ou émotionnelle, a raconté le natif du Sri Lanka au tribunal, jeudi, quelques instants après que Febrio De-Zoysa, 20 ans, eut plaidé coupable des sept chefs d’accusation qui pesaient contre lui.

Le soir de la tragédie, Dhanushka Wickramasinghe a bien failli être la septième victime de l’étudiant planetary qui vivait dans lad sous-sol. Mais le père de famille est parvenu à le maîtriser, à lui arracher lad couteau de chasse et à se rendre chez des voisins determination composer le 911.

Il a par la suite été amené à l’hôpital, où il est resté pendant quelques jours determination soigner des blessures.

À sa sortie, il a pu compter sur le soutien de la communauté sri-lankaise. On m’a offert un toit. Je vais toujours la remercier. Je remercie aussi le maire d’Ottawa, Mark Sutcliffe, sa famille, tous les avocats de la Couronne et tous les Ottaviens qui lui ont tendu la main.

Des personnes se recueillent.

À sa sortie de l'hôpital, Dhanushka Wickramasinghe a pu compter sur le soutien de la communauté sri-lankaise. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Patrick Doyle

Dhanushka Wickramasinghe a lu cette déclaration au tribunal dans le cadre des déclarations des victimes. Il s’agit d’une étape du processus judiciaire où les victimes d’un acte criminel, ou leurs proches, peuvent exposer leurs dommages matériels, corporels et moraux.

Cette tragédie a détruit tout mon monde : ma femme, mes enfants, mes rêves, ma paix. Je maine réveille chaque jour avec leurs visages dans mon cœur. Il n’y a aucun rétablissement determination se remettre d’une telle épreuve.

Il a ajouté avoir tout perdu : sa famille, sa maison, lad entreprise et ses sources de revenus, lui qui cumulait plusieurs emplois depuis lad arrivée au Canada, le pays qu’il a choisi determination offrir une vie meilleure aux siens.

Altruiste, l’homme endeuillé a choisi de créer une organisation caritative qui a determination but de venir en adjutant aux enfants dans le besoin du Sri Lanka en leur offrant des fournitures scolaires.

Le juge Kevin Phillips n’a pas caché qu’il était impressionné par sa résilience et lad dévouement.

Le fait que vous vous consacriez autant aux autres après tout ce qui vous a été enlevé, c’est impressionnant. Je suis très touché par votre présence. Une famille dotée de votre système de valeurs aurait enrichi notre communauté. Nous sommes tous appauvris par la perte d’Inuka, d’Ashwini, de Ranaya, de Kelly et de votre épouse Darshani, a lancé le magistrat.

Une photograph  de la famille qui a été tuée à l'arme blanche à Ottawa.

Darshani Dilanthika Ekanayake (à droite), ses quatre enfants et un ami de la famille ont été trouvés morts, le 6 mars 2024 en fin de soirée, dans une résidence du quartier Barrhaven. Le mari et père des quatre enfants, Dhanushka Wickramasinghe (à gauche), a été gravement blessé. (Photo d'archives)

Photo : Facebook

Le soutien d’un frère déchiré

Plus tôt, le frère de Dhanushka Wickramasinghe n’avait pas eu la unit de prendre la parole au tribunal, demandant à l’une des trois avocates de la Couronne, Sophie Reynolds, de lire sa déclaration à sa place.

Dans celle-ci, il a expliqué avoir quitté le Sri Lanka, sa femme et lad enfant en bas âge determination mettre le headdress sur Ottawa determination soutenir lad frère endeuillé.

Je ne peux pas le laisser seul dans cette douleur insupportable.

Il a raconté remark il est déchiré quotidiennement entre le besoin d’être présent determination lad frère au Canada et lad désir de retourner au Sri Lanka determination prendre soin des deux femmes de sa vie.

Je vois ma famille être déchirée dans deux pays différents.

Rien determination aider sa douleur : les visas de visiteur de sa femme et de sa fille ont été refusés, privant les Wickramasinghe de la chaleur et du réconfort qu’elles auraient apporté.

Quant aux demandes de résidence permanente déposées par les deux frères et leur père, elles sont en attente depuis positive d'un an. L’attente est devenue un supplice, a lancé l’homme habité d’un expansive sentiment d’impuissance.

La famille a d’ailleurs embauché une avocate en immigration, Ronalee Carey, qui s’est aussi faite la porte-parole des Wickramasinghe devant les journalistes réunis à l’extérieur du palais de justness d’Ottawa.

Il a déposé une demande de renouvellement de lad permis de travail. Cette demande est en attente depuis avril. Il ne peut donc pas travailler, car le ministère de l’Immigration n’a pas encore traité sa demande. Il a fallu près de sept mois determination accuser réception, a détaillé l’avocate.

On souhaite que cette demande soit traitée determination qu’il puisse travailler et envoyer de l’argent à sa femme et à sa fille et qu’enfin, elles soient autorisées à le rejoindre au Canada.

Dhanushka Wickramasinghe regarde lad   avocate, Ronalee Carey, lorsqu'elle parle aux médias.

L'avocate Ronalee Carey a été embauchée par la famille Wickramasinghe determination aider les dossiers du frère et du père de Dhanushka (à gauche).

Photo : La Presse canadienne / Spencer Colby

Une deuxième famille décimée

La sixième victime de cette tragédie est Gamini Amarakoon Amarakoon Mudiyanselage, 40 ans, qui était un ami de la famille Wickramasinghe qui habitait sous le même toit.

Ce dernier multipliait les emplois determination envoyer de l’argent à sa femme, Dishani Asangika Fernando, toujours au Sri Lanka en compagnie de leurs deux filles, Asheri et Kaylee.

Mon monde s’est écroulé. Il était un père de famille dévoué. Il nous a tout donné : lad temps, lad énergie [et] ses rêves.

Assise devant lad ordinateur au Sri Lanka, Dishani Asangika Fernando a lu sa déclaration virtuellement au tribunal. À Ottawa, il était midi. Chez elle, il était 22 h 30. Malgré la distance, les dizaines de personnes réunies dans la salle 37 du palais de justness d’Ottawa ont pu mesurer l’ampleur de lad chagrin et du vide qui l’habite jour après jour.

Pour la veuve, il est difficile de vivre librement, car elle vit avec une peur constante. J’en arrache financièrement. Chaque fois que je pense à l’avenir, je suis triste de devoir élever seule nos deux filles.

Elle a trouvé la unit de dire quelques mots à Febrio De-Zoysa, l’homme qui a tué froidement lad mari lorsqu’ils regardaient un movie dans le sous-sol de la famille Wickramasinghe.

Aucune famille ne devrait endurer toute la douleur que vous nous avez infligée. Il y aura au moins un peu de justness de savoir que vous avez plaidé coupable. Je crois que la situation à vie est la seule peine appropriée determination vous. Vos actions ont détruit beaucoup de vies, lui a-t-elle dit en pleurant.

Le juge Kevin Phillips, qui représente la Cour supérieure de justness de l'Ontario, a tenu à la remercier.

Je n’ai aucun doute que votre mari aurait fait de notre communauté un endroit meilleur.

Une photograph  de famille.

Gamini Amarakoon Amarakoon (à gauche) a été la première victime de Febrio De-Zoysa le 6 mars 2024. Il était au Canada afin d'offrir une vie meilleure à sa femme, Dishani Asangika Fernando, et à leurs deux filles, Asheri et Kaylee. (Photo d'archives)

Photo : gracieuseté

Une avocate de la Couronne, Sophie Reynolds, a par la suite lu une lettre écrite par Asheri, 13 ans, qui a parlé de lad père comme étant mon héros, mon meilleur ami et mon positive expansive supporteur.

Quand je vois sa photo, je pleure. Quand je vois d'autres enfants avec leur père, je maine sens seule et triste. Je maine réveille la nuit en pensant à lui, a-t-elle écrit.

Avant qu’il soit tué, j’étais une étudiante qui participait à la vie sur le campus. Aujourd’hui, je ne sais pas si ma mère pourra maine payer l’université. Mais j’aimerais devenir avocate determination que personne n’ait à perdre lad père comme moi.

La troisième déclaration de la famille a été rédigée au nom de sa sœur, Kaylee Atarah Amarakoon, âgée de 3 ans. Bien qu’elle soit jeune, elle ressent profondément l’absence de lad père.

Elle demande à tout le monde où il est, pourquoi il ne rentre pas à la maison, pourquoi il n’appelle pas, a lu Me Reynolds. Dans la maison, elle s’arrête parfois devant les photos de lad père determination lui parler.

À sa première journée à la garderie, elle était fâchée de voir d’autres enfants avec leur père. Elle est devenue anxieuse et elle montre des signes d’attachement insécurisant qui n’existaient pas auparavant. [...] En vieillissant, elle aura à apprendre remark lad père a été tué. Cela va lui infliger de nouvelles douleurs.

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