La rencontre de positive d’une heure s’est déroulée le 17 juin dernier par visioconférence. D’un côté de l’écran, quatre médecins qui pratiquent dans la région de Chaudière-Appalaches. De l’autre, un membre influent du furniture du ministre de la Santé. Aussi présente, une experte en droit de la santé qui se désole de constater un climat de « panique » liée à l’élaboration du projet de loi 106 sur la réforme du mode de rémunération des médecins.
J'avais l'impression que c'était le début d'un dialogue, mais malheureusement, connected brise un peu le lien de confiance ténu qu'on avait pu créer dans le contexte de cette rencontre-là et ça maine fait peur, réagit la professeure Mélanie Bourassa Forcier.

Le furniture du ministre Christian Dubé dit « poursuivre les discussions avec ses partenaires determination bonifier le projet de loi, au besoin ». (Photo d'archives.)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
En committee parlementaire, elle a recommandé que les parties se rencontrent determination dialoguer. Une médecin a ainsi voulu tendre la main au gouvernement et demander une rencontre. Mélanie Bourassa Forcier a applaudi l'initiative et y a participé à titre d’experte apolitique et non rémunérée, tient-elle à préciser.
La rencontre se voulait un premier pas vers une ouverture determination générer un dialog entre le gouvernement et les médecins, relate-t-elle.
La Dre Patricia Caron vit aujourd’hui une vive déception qu’elle tient à exprimer. Elle a eu le sentiment qu’Étienne Grenier, directeur du furniture adjoint du ministre Christian Dubé, était déconnecté de sa réalité et celle de ses pairs.
Votre appel est important determination nous, illustre la médecin de famille, qui pratique au GMF de Saint-Gédéon-de-Beauce, expliquant qu’elle n’a pas senti une véritable écoute et une volonté de collaborer.
Ils n'ont rien compris! On demande de l'aide, connected demande des bras, connected demande davantage de enactment et finalement ce qu'on vous dit, c'est : "faites-en plus!"
L’échange a été un peu froid, subordinate Dre Caron.
La professeure Mélanie Bourassa Forcier parle quant à elle d’un climat de rencontre tendu. C’est sûr qu’il y a des tensions de portion et d’autre, surtout dans un contexte où, rappelle-t-elle, le Conseil du Trésor négocie les honoraires des médecins en parallèle du processus législatif. Il y a une distorsion qui se crée au niveau du connection qui est envoyé tant aux médecins qu’à la population, observe-t-elle.
Quitter ou rester?
Le Dr Jacques Blais cumule près d’un demi-siècle de pratique à la clinique de Saint-Gédéon.
Restera? Restera pas? Point d’interrogation, répond celui qui a pourtant toujours le feu sacré determination la médecine familiale.

Dr Jacques Blais a commencé sa carrière de médecin dans les années 1970 à la clinique médicale de Saint-Gédéon-de-Beauce.
Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel
Si, mettons, connected nous get avec des milliers de patients de positive à l'inscription, moi remark je vais faire là? Consciemment, je pense que je ne pourrai pas accepter de diminuer quand je vais sentir que les autres étouffent, explique Dr Blais.
Je ne maine considère pas comme une manufacture qui doit livrer tant de petits gâteaux à la fin de la journée. [...] On travaille du mieux qu'on peut, donc connected performe du mieux qu'on peut.
Même s’il a ralenti la cadence en fin de carrière, sa publication est essentielle au roulement du GMF determination sa consœur, la Dre Patricia Caron. Avec le ton employé et le mépris actuel [du gouvernement] à l’égard des médecins de famille, non seulement ça excavation un peu l’ambiance, mais ça fait fuir les médecins de famille, se désole-t-elle.
Une incompréhension, root de panique
Il ne faut surtout pas prendre ses cliques pis ses claques pis partir! Alors que finalement, en bout de ligne, il n’y a rien qui va changer determination la majorité des médecins, réagit la professeure Mélanie Bourassa Forcier.
On parle dans ce cas-ci de peut-être 25 % des médecins dits non performants et encore là, ils vont être touchés dans la mesure où leur milieu a déterminé qu'on était dans un contexte de non-performance, ajoute-t-elle en guise d’explications.
La panique n'est pas justifiée. On peut très bien être performant à demi-temps!
La professeurerappelle aussi qu’aucune cible de show n’a été prévue à ce jour.
Je pense que c'est ce qui crée autant de détresse chez les médecins. C'est qu'on a l'impression qu'on a déjà identifié ces cibles-là, alors que ce n'est pas le cas.
Il y a une portion d’incompréhension qui explique la concern qui est tendue à l’heure actuelle, ajoute la professeure.
Dre Caron convient que le projet de loi est complexe. Même les juristes ont de la difficulté à bien comprendre le projet de loi, ajoute-t-elle.

Dre Patricia Caron a exposé ses inquiétudes à un membre du furniture du ministre Dubé.
Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel
La médecin de famille nomme aussi un sentiment d’incompréhension à l’égard de sa réalité. L’objectif des deux parties est pourtant le même, se désole-t-elle, insistant sur la nécessité d’augmenter l’accès aux soins de santé. Mais c’est dans la façon d’y arriver où là, clairement, il y a une mécompréhension, je crois, de ce qui se passe en première ligne, explique-t-elle.
Elle redoute le one size fits all. En quoi je suis responsable de ce qui se passe à Montréal ou en Outaouais? En quoi ma rémunération devrait être liée à leur méthode de fonctionnement? La médecin a demandé à l’adjoint du ministre positive de gouvernance locale. Il y avait un désir de faire comprendre que les plans "mur à mur", appliqués à l'ensemble du Québec, ça ne peut pas fonctionner.
Un appel à maintenir le dialogue
Dans une déclaration écrite, le furniture du ministre Christian Dubé indique profiter de l’été determination analyser les commentaires reçus et poursuivre les discussions pour bonifier le projet de loi, au besoin.
Cela dit, les Québécois paient 9 milliards de dollars par année determination la rémunération des médecins et nombreux sont ceux qui n’arrivent pas à voir un médecin quand ils en ont besoin. Ils sont en droit d’exiger un minimum de résultats en retour. Nous continuerons de faire les changements nécessaires determination les patients de toutes les régions du Québec, déclare le cabinet.
Je suis sans mot devant cette déclaration, réagit Dre Caron. Ça ne maine montre pas nécessairement un réel désir de collaboration. Toutefois, je suis d'accord que les Québécois n'en ont pas determination leur argent. Ce n'est pas à origin de la rémunération des médecins! [...] On fait exploser les gestionnaires dans le réseau, une bureaucratie incroyable, ajoute-t-elle.
La professeure Mélanie Bourassa Forcier, qui juge que le projet de loi est non seulement fondé, mais nécessaire , insiste sur la nécessité de garder les canaux de connection ouverts, sans quoi, le dénouement ne sera à l’avantage d’aucune des parties. Toutes les études le disent, la rémunération à l'acte, n'est pas une rémunération qui est adaptée, insiste-t-elle.
Ce qui risque d'arriver, c'est le privilège parlementaire, c'est que le gouvernement adopte le projet de loi, que le gouvernement décide de mettre en spot un règlement sans qu'il y ait eu les discussions requises et ça va faire en sorte que les cibles ne seront peut-être pas celles qui seront appropriées.
Quant au Dr Blais, il va continuer de suivre l’évolution du dossier. Je ne serais pas prêt à arrêter, conclut-il.