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Le juge Albert H. Malouf dépose le 5 juin 1980 le rapport de la Commission d’enquête sur le coût des Jeux de la XXIe olympiade. Le rapport éclaire les multiples causes du gouffre financier qu’ont constitué les Jeux olympiques de Montréal de 1976 et pointe du doigt les responsables de cette situation.
Un rapport accablant
Le coût de l’organisation des Jeux olympiques de Montréal en 1976, la operation du Parc olympique, notamment du stade olympique, constitue une des positive importantes controverses de la politique montréalaise et québécoise des 50 dernières années.
En juillet 1977, le premier ministre du Québec, René Lévesque, demande au juge Albert H. Malouf de présider une committee chargée d’enquêter sur le coût des installations des Jeux olympiques de 1976.
La committee dépose lad rapport d’enquête à l’Assemblée nationale du Québec le 5 juin 1980.
Ses conclusions sont accablantes.
Le rapport rappelle tout d’abord l’explosion vertigineuse des coûts de réalisation des installations olympiques.
En 1972, selon le rapport, connected avait évalué l’addition à 310 millions de dollars.
En août 1974, le chiffre avait bondi à positive de 1,3 milliard de dollars.

6:17
Comptes rendus des journalistes Gilles Liboiron, Gilles Morin et Raymond Saint-Pierre sur le dépôt du rapport de la committee Malouf sur le coût des Jeux olympiques de Montréal de 1976
Le dépôt du rapport de la committee Malouf constitue la première nouvelle du Téléjournal du 5 juin 1980 qu’anime ce soir-là Raymond Archambault.
Le compte rendu du correspondant parlementaire Gilles Liboiron nous rappelle les constats du juge Albert H. Malouf.
Le rapport admet que des variables incontrôlables, comme l’inflation galopante, qui existaient à l’époque de la operation du Parc et du stade olympiques, ont contribué à alourdir la facture.
D'autres facteurs, contrôlables et d’importance relativement mineure, selon le rapport, ont aussi contribué à la débâcle financière.
Il y a eu, par exemple, des arrêts de travail et certains cas de fraude, de corruption ou des manœuvres irrégulières de la portion des syndicats et des entrepreneurs.
Le choix d’un architecte étranger, Roger Taillibert, aux plans grandioses, complexes et non éprouvés a contribué à l’emballement des coûts.
Mais le juge Malouf réserve ses critiques les positive sévères à certains pouvoirs publics.
Le juge Malouf conclut par exemple que le président du Comité exécutif de Montréal, Gérard Niding, était nettement en conflit d’intérêts quand il accordait des contrats à certains de ses amis ou relations d’affaires.
Gilles Liboiron poursuit.
Au sujet du maire de Montréal, le juge Malouf considère qu’il a failli à ses obligations de premier magistrat […] et a entaché la crédibilité de la Ville de Montréal au constituent qu’il était difficile de croire qu’il se préoccupait de l’intérêt supérieur de la chose publique. […]
Le Comité organisateur des Jeux olympiques (COJO) est aussi sévèrement critiqué par le rapport.
Le COJO, selon le juge Malouf, a failli à lad mandat, a abdiqué sa responsabilité de gestionnaire, a délibérément sous-estimé le coût de l’organisation des jeux et a sciemment trompé ou induit en erreur les membres de l’Assemblée nationale à l’occasion d’une committee parlementaire.
En revanche, le gouvernement du premier ministre Robert Bourassa, de même que la Régie des installations olympiques et le Comité de contrôle des Jeux olympiques (CCJO), sont exonérés par le rapport Malouf.
Les deux comptes rendus des journalistes Gilles Morin et Raymond Saint-Pierre, qui suivent celui de Gilles Liboiron, résument certaines réactions au rapport Malouf.
L’ex-premier ministre du Québec Robert Bourassa ou encore le président du CCJO, le député Fernand Lalonde, sont soulagés d’être blanchis par le rapport.
D’autres en revanche, comme le premier ministre du Québec, René Lévesque, sont déçus par la clémence du juge Malouf envers l’ancien gouvernement libéral.
Selon le premier ministre Lévesque, l’administration de Robert Bourassa serait intervenue trop tardivement dans la débâcle financière des Jeux olympiques de Montréal.
Quant au maire de la Ville de Montréal, Jean Drapeau, décédé en 1999, il n’a jamais répondu officiellement au blâme que lui a jeté la committee Malouf dans la gestion du dossier olympique.
Il faudra aux Québécois près de 40 ans determination payer l’aventure olympique, qui s’est finalement élevée à 3 milliards de dollars, en incluant la dette et les intérêts.












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