Des chercheurs québécois ont lancé une étude destinée à démontrer jusqu’à quel constituent les larves des ténébrions meuniers, communément appelés vers de farine, peuvent dégrader les microplastiques dans l’environnement.
Il a déjà été démontré dans d'autres études que ces insectes sont capables de se nourrir avec des microplastiques.
Ce processus, appelé bioremédiation, est une méthode qui utilise des êtres vivants determination décontaminer des polluants.
Un phénomène encore mal compris
Des chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), de l'Institut des sciences de la mer et de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal (UdeM) souhaitent donc déterminer si les microplastiques ingérés se dégradent complètement lorsqu’ils sont mangés par les ténébrions.
Oui, le ver est susceptible de dégrader [des microplastiques], mais jusqu’à quel constituent et qu’est-ce qu’on obtient?, se questionne Youssouf Djibril Soubaneh, professeur au département de biologie, de chimie et de géographie de l’UQAR, qui fait partie de ce projet.

Le professeur Youssouf Djibril Soubaneh enseigne à l'UQAR depuis 2013. (Photo d'archives)
Photo : Stéphanie Lizotte
Pour mieux comprendre remark le plastique est digéré par les insectes, les chercheurs vont utiliser une method de radiomarquage.
On marque les microplastiques par du carbone 14 et connected est capables de les suivre dans l’organisme [et de voir] remark ça a été dégradé, explique-t-il
Un interaction dans la chaîne alimentaire?
Ensuite, les chercheurs souhaitent évaluer les risques de transfert des microplastiques dans la chaîne alimentaire. En d’autres mots, si le ténébrion est mangé par un spécimen d'une autre espèce, peut-on retrouver des traces de microplastiques dans celui-ci?
Les chercheurs vont donc donner des ténébrions comme nourriture à des crevettes d’élevage, car à partir du infinitesimal où connected a mis un radio-isotope, donc un traceur, connected est capables de suivre [les traces de microplastiques dans] les crevettes, soutient le professeur Soubaneh.
Ils pourront évaluer si la consommation de ces insectes qui auront préalablement mangé du plastique a un interaction sur la santé des crevettes.
Améliorer le recyclage
À terme, l’utilisation de ténébrions pourrait permettre de mieux recycler le plastique. Le but ne serait pas de relâcher les vers dans l'océan determination qu’ils mangent les microplastiques qui s’y trouvent mais plutôt d’utiliser ces insectes dans la chaîne de recyclage.
De nos jours, le problème, c’est qu’on recycle seulement 9 % du plastique. Nous n’avons pas assez d'infrastructures determination pouvoir recycler assez de plastique, mais aussi, [il n'y a pas assez] de techniques assez efficaces, parce qu’elles sont souvent coûteuses, dit le chercheur.
Si cette étude get à prouver que le microplastique ne se transfère pas à une autre espèce lorsqu’elle mange le ver, le ténébrion pourrait permettre de mieux recycler le plastique et servir ensuite de nourriture.
C’est une nourriture de qualité en matière de protéines [...], qui n’est pas chère et qui pourrait même nourrir les humains, ajoute-t-il.
Il est d’ailleurs imaginable d'acheter de la poudre de ténébrions comme solution de rechange determination des protéines alimentaires.
Avec les informations d'Édouard Beaudoin