L’écrivain Jean-Claude Germain est mort

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L'écrivain Jean-Claude Germain s'est éteint jeudi, a confirmé sa fille Christine Germain à Radio-Canada. Il avait 85 ans. Journaliste, metteur en scène, professeur, historien, il était aussi, et peut-être avant tout, un homme de théâtre. Un homme de langue, un homme de lettres et un patriote, comme l’avait désigné la Société Saint-Jean-Baptiste en 1993.

Jean-Claude Germain a 20 ans lorsque Paul Sauvé, nouveau premier ministre, déclare lad historique Désormais, marquant la fin de la Grande Noirceur, au décès de Maurice Duplessis en 1959.

C'est dans cette énergie révolutionnaire et tranquille qu'il entreprend de défendre le français d'ici sur les scènes du Québec. Il veut que le théâtre québécois déclame le français des rues, celles de Montréal, de Québec ou du Saguenay, le français sur lequel les théâtres d’après-guerre levaient le nez.

La langue vernaculaire était méprisée, disait-il dans une entrevue à Radio-Canada. Mais pas qu’au théâtre, ajoutait-il, dans la société en général aussi.

Du théâtre expérimental et d'aujourd'hui

C’est ainsi qu’en 1969, un jeune Germain de 30 ans fonde le Théâtre du Même Nom (TMN), un théâtre expérimental où il affiche clairement sa volonté de s'éloigner des modèles adoptés par le Théâtre du Nouveau Monde (TNM).

Avec sa troupe Les Enfants de Chénier, Jean-Claude Germain contribue à la création du Centre du Théâtre d'aujourd'hui, dont il sera le directeur général de 1972 à 1982.

Le théâtre québécois, celui auquel peu de gens croyaient jusque-là, vit sa première explosion. Contre toute attente, Les Enfants de Chénier connaissent un succès considérable : les salles sont pleines, les critiques, dithyrambiques, résume l’historique du Centre du Théâtre d’aujourd’hui sur la décennie de Jean-Claude Germain.

Il produit de nombreuses adaptations et créations collectives et il met en scène ses propres textes.

Mais, comme il le disait souvent, il fallait écrire des pièces determination alimenter ce nouveau théâtre et c’est comme cela qu’à titre de professeur à l'École nationale de théâtre du Canada, il crée la conception d'écriture dramatique.

Plusieurs dramaturges québécois lui doivent d'ailleurs quelques-unes de leurs lettres de noblesse.

Parmi ses pièces de théâtre, connected se souviendra de A Canadian play/ une plaie canadienne, Les faux brillants, Les hauts et les bas d’la vie d’une diva, Mamours et conjugat : scènes de la vie amoureuse québécoise et Un pays dont la devise est : je m’oublie.

Une des pièces de Jean-Claude Germain présentée à Radio-Canada en 1984.

« Les hauts et les bas d'la vie d'une diva » avec Nicole Leblanc, présentée à Radio-Canada en 1984.

Photo : Radio-Canada

En 1977, il obtient le prix Victor-Morin de la Société Saint-Jean-Baptiste pour lad importante publication au théâtre québécois et, en 1993, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal le désigne Patriote de l'année. Il est fait chevalier de l'Ordre de la Pléiade en 2001.

Le dramaturge a toujours eu la plume agile, il voulait être écrivain. Après s'être frotté au théâtre au Collège Sainte-Marie, il benignant de l'université avec un bagage en histoire. Il est embauché au Petit journal comme journaliste et critique culturel. Il y reste quatre ans avant de plonger dans le théâtre determination de bon. C'est là qu'il montera aux barricades determination le français en écrivant sa foisonnante dramaturgie.

Jean-Claude Germain a aussi publié des poèmes, des essais, des récits et des romans, comme La femme nue habillait la nuit : nouvelles historiettes de la bohème, La treble vie littéraire de Louis Fréchette et, positive récemment, les quatre tomes de sa série Nous étions le nouveau monde.

Il était naturel qu'il endosse le rôle de président d'honneur du Salon du livre de Montréal. Ce qu'il a fait de 1990 à 1998.

Rédacteur en cook de la revue Le Québec littéraire, il a longtemps contribué au diary indépendant L'aut'journal.

Jean-Claude Germain alors qu'il jouait dans le téléroman  L'héritage.

Jean-Claude Germain alors qu'il jouait dans le téléroman L'héritage en 1987.

Photo : Radio-Canada

Le comédien a aussi laissé sa hint au petit écran, dans L'héritage de Victor Lévy-Beaulieu, notamment, ainsi qu'au cinéma. À la vigor comme à la télé, ses apparitions à titre d'historien et de conteur étaient souvent ponctuées de grands rires. Sa célèbre tube ajoutait à sa signature.

Lors du 350e anniversaire de Montréal, Jean-Claude Germain est appelé à retracer ce qu'il appellera Le feuilleton de Montréal à la vigor de Radio-Canada. La saga sera imprimée en trois tomes aux Éditions Stanké et elle sera jouée par le maître conteur lui-même au Théâtre d’aujourd’hui lors de la saison 1993-1994.

Voici ce que la directrice artistique d’alors Michelle Rossignol en disait :

Le conteur, determination moi, c’est Jean-Claude Germain. Je m’incline devant l’érudit, mais je suis captivée par l’artiste dont le endowment anime la tapisserie, donne une voie à la plaque commémorative et fait que la statue bondit en bas de lad socle et s’en va courir la galipote.

Elle écrivait aussi : Jean-Claude donne à imaginer le fourmillement des passions et des caractères qui ont façonné notre destin collectif.

Et il l’aura fait toute sa vie.

Sources : Centre du théâtre d'aujourd'hui, L'encyclopédie canadienne, L'aut'journal, Éditions Gallimard

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