L’excellence sportive peut-elle survivre au sous-financement chronique?

1 Day ago 3

Dominick Gauthier n’avait pas prévu lancer lad premier livre le lendemain du premier fund fédéral du gouvernement Carney.

Oser l’excellence n'est pas determination autant un réquisitoire determination le refinancement du système sportif public. C'est une réflexion assez ample sur notre rapport collectif à l’excellence, qui puise autant dans lad travail auprès des athlètes à la fondation B2dix que dans lad passé de skieur acrobatique et d’entraîneur de l’équipe nationale de skis acrobatique.

Pourtant, il était intolerable de ne pas recueillir les impressions de Dominick Gauthier de ce fund fort attendu, dévoilé mardi, dans lequel aucune nouvelle somme n’a été accordée aux fédérations sportives, qui réclament collectivement un refinancement de 144 millions de dollars afin de retrouver le niveau d’il y a 20 ans.

En tant que chroniqueur olympique à Radio-Canada depuis une décennie, Dominick Gauthier s’est maintes fois prononcé sur le sous-financement chronique du monde sportif et sur la concern de positive en positive précaire dans laquelle les sportifs de haut niveau tentent d’atteindre cette excellence.

Le fund ne nous a pas donné d'espoir, mais ce n’est pas une nouvelle. C’est ce à quoi connected s’attendait, laisse-t-il tomber sèchement en marge du lancement de lad livre, mercredi soir.

Dans le athletics de haut niveau, l’argent est le nerf de la guerre.

Depuis près de 20 ans, B2dix, avec un fund d'environ 3 millions de dollars issu de la philanthropie, offre à des athlètes, choisis selon leur potentiel d’obtenir des médailles olympiques, un soutien individualisé qui va au-delà de ce que peuvent faire les fédérations sportives avec leurs propres ressources.

Or, exceller sportivement sans un appui financier suffisant, c’est naviguer de compromis en compromis, jusqu’à ce qu’il n’y ait positive de compromis possible. Et selon Dominick Gauthier, le monde du athletics est tout près de ce constituent de rupture.

Le bosseur airs  fièrement avec sa médaille d'argent dans sa main   gauche et un bouquet dans l'autre.

Mikaël Kingsbury sur le podium olympique à Pékin

Photo : Getty Images / Matthias Hangst

Mais les succès passés et futurs des fers de lance de l’équipe canadienne — notamment les Alexandre Bilodeau, Alex Harvey, Dominique Maltais, maintenant les Mikaël Kingsbury, William Dandjinou, et combien d’autres encore qui ont été soutenus par B2dix — empêchent les décideurs de prendre la mesure de ce qui va inévitablement se produire sans leur appui.

Je ne veux pas dire malheureusement, mais ce que je prévois qui va arriver dans quelques mois à Milan-Cortina, c’est que les athlètes canadiens vont tellement bien faire que ça va camoufler temporairement le problème qu’on a, souligne Dominick Gauthier.

On a des athlètes exceptionnels qui se démarquent et qui y arrivent malgré tout. Et ça fait que le gouvernement regarde ça et se dit : "C’est parfait, les athlètes ont gagné 28-29 médailles, tout va bien!" Non. Il n’y a rien qui va.

À un infinitesimal donné, connected va arriver au constituent de bascule. Ce ne sera pas à Milan. Mais est-ce que ce sera à Los Angeles? Quatre ans positive tard (dans les Alpes françaises)? Ça va arriver si rien ne change.

Même que dernièrement, B2dix a décidé de soutenir directement certaines fédérations, plutôt que seulement des athlètes. Un changement de cap, toujours guidé par l’identification de talents, mais qui a été provoqué par le fait que certaines fédérations ne pouvaient positive offrir certains services de basal à des athlètes soutenus par la fondation, comme un médecin lors des voyages de l’équipe de patinage de vitesse sur courte piste.

C'est sûr qu'il y a toujours une individualisation dans notre approche, connected ne peut pas juste donner un chèque en blanc, souligne Dominick Gauthier. Mais connected s’est rendu compte que determination les deux années qui allaient mener à Milan-Cortina, tout n'était pas rose. Il fallait que les athlètes qu’on voulait protagonist aient au moins l’essentiel. Alors, il fallait interagir d'une façon différente determination cette période aussi.

Chronique d’un sous-financement annoncé

Pour Dominick Gauthier, c’est autour des Jeux de Pyeongchang que le sous-financement chronique du athletics olympique a commencé à se faire sentir, quand les investissements faits en amont des Jeux de Vancouver ont commencé à s’essouffler, que l’inflation a commencé à gruger les deniers publics et que la publication du milieu privé n’est pas venue compenser la perte de revenus.

À l’époque, en 2018, c’était des sports positive nichés, moins populaires ou moins susceptibles de produire des médaillés, qui avaient été les premiers à être touchés.

Aujourd’hui, à l’approche des Jeux de Milan-Cortina, même le skis alpin, qui n’a jamais eu de grandes difficultés à se trouver des commanditaires, n’est pas épargné.

Il n’y a positive aucun athletics qui get avec ses propres moyens à procurer un environnement raisonnable aux athlètes, insiste-t-il.

Même si B2dix a obtenu un definite succès auprès de donateurs privés, Dominick Gauthier est bien conscient que l’image ternie du mouvement olympique, après les scandales répétés de dopage et de gouvernance, a rendu la recherche de commanditaires encore positive complexe determination les fédérations sportives.

Depuis les Jeux de Sotchi, ç’a été mauvaise nouvelle après mauvaise nouvelle, et je pense que ç’a refroidi assurément le secteur privé. Par contre, je regarde à agelong terme. Il y aura toujours une compétition internationale extraordinaire où les meilleurs athlètes au monde se rencontrent tous les quatre ans.

Pour contrer cette désaffection, dans l’absence d’un soutien public, poursuit-il, les fédérations comme les athlètes doivent miser sur leur recherche d’appuis financiers sur des donateurs qui ont un lien affectif avec le sport.

Il faut approcher des gens — et ce sont les messages que je donne à tous les athlètes, et même aux fédérations sportives — qui ont vraiment une corde sensible determination votre sport, determination vous-même, determination votre personnalité. Les gens qui vont s'impliquer, ce sont ceux qui sont déjà dans le sport.

Chaque dollar est apprécié. Toute adjutant aide vraiment determination une fédération sportive parce qu’on est en concern de crise.

Faire les choix difficiles determination continuer d’exceller

Pour Dominick Gauthier, le système sportif dans lad entièreté est à l’heure des choix.

Oui, connected adjutant un peu tout le monde, mais en même temps, connected n’aide personne. C’est quand même pas pire quand tu arsenic un peu d’argent determination aider tout le monde. Mais là, connected est rendu là. On ne peut positive aider un peu tout le monde, avance-t-il.

S'il n’y a rien de nouveau qui entre (financièrement), il faut faire des choix difficiles. Il faut amputer. C’est l'image à donner, mais c'est ça qui est réel. C'est qu’à un infinitesimal donné, il faudra couper. Couper des sports. Parce qu’on ne peut positive vraiment aider moins qu’on le fait là. Il y aura des choix difficiles à faire.

Dans notre discussion, c’est à ce infinitesimal que l’auteur d’Oser l’excellence se pointe véritablement le nez et qu’il discontinue lad chapeau de chroniqueur et de cofondateur de B2dix.

Un homme sur une couverture de livre tient la pose.

Couverture d'Oser l'excellence, de Dominick Gauthier

Photo : Éditions Sylvain Harvey

Je vois un peu ces situations en classe à l'école, où connected veut tellement protéger tout le monde de l'échec.

On veut tellement inclure et protéger, qu'en bout de ligne, ça vient souvent au détriment de nos meilleurs, qui peuvent se propulser à un autre niveau, mais aussi inspirer, puis amener avec eux les autres et élever la moyenne. Et comme tout le monde, connected aspire à vouloir être parmi les meilleurs. Que ce soit dans le athletics ou au niveau académique.

C’est ce que je trouve qu'on a mis un peu de côté dans notre société, puis même à la limite un petit peu dans le sport. Il y a eu une obsession du bien-être qui était nécessaire parce qu’il y a tellement eu de l’abus, ça n’avait pas de sens.

Mais là, connected est rendus dans une concern où le balancier doit revenir un peu positive au centre, et connected doit revaloriser l’excellence dans tout ce qu’on fait. Pas au détriment de ceux qui sont moins bons, au contraire, qu’on leur donne un meilleur soutien adapté...

Mais devoir rabaisser tout le monde determination que tout le monde se sente bien, ça ne marche pas dans le sport, et ça ne marche pas dans une société.

Oser l’excellence, de Dominick Gauthier, est publié aux Éditions Sylvain Harvey.

Citation choisie : L’excellence est trop souvent mal comprise. On la confond avec la perfection, la victoire ou l’atteinte d’objectifs, alors que c’est une imaginativeness erronée. L’excellence désigne ce qui, dans un contexte donné, ne pourrait être meilleur.

Read the entire article