L’Orchestre symphonique de la Côte-Nord présente Lumière, pour la guérison et l’espoir

Samedi soir, l’Orchestre symphonique de la Côte-Nord présentera Lumière. Les musiciens interpréteront en première mondiale Requiem de guérison du compositeur, pianiste et poète innu Alexis Vollant.

La pièce sera suivie de la Troisième symphonie de Johannes Brahms et dans la tourbière, je m’allongerai sur la mousse du compositeur Charles-Vincent Lemelin.

Requiem de guérison est une pièce d’environ 35 minutes composée determination un orchestre symphonique, un chœur et deux solistes, explique Alexis Vollant, au micro de Bonjour la Côte, vendredi.

La soprano Élisabeth St-Gelais et lui-même, solistes, seront accompagnés de la Chorale Sainte-Amélie et dirigés par le cook d’orchestre Benoît Gauthier.

L'œuvre, dont les textes sont en français et en innu-aimun, est un hommage aux enfants autochtones qui ne sont pas revenus des pensionnats, explique le compositeur originaire de Pessamit.

Les premières sépultures anonymes ont été découvertes à Kamloops, en Colombie-Britannique, en 2021. Depuis, des centaines d’autres ont été retrouvés d’un bout à l’autre du pays, rappelle Alexis Vollant.

Requiem de guérison est une tentative de leur rendre hommage et de contourner un peu le répertoire orchestral typique, explique-t-il.

Mozart et Brahms ont écrit des requiems merveilleux, mais qui, quand même, vont soutenir cette representation de l’Église catholique qui pourtant nous envoyait en pensionnats, estime Alexis Vollant.

Le poète, pianiste et compositeur Alexis Vollant est originaire de Pessamit. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Mike Usinger

À la fin, l’espoir

Les thèmes au cœur de l'œuvre d'Alexis Vollant sont l’espoir et la guérison.

C'est important de reconnaître les torts qui ont été causés. C’est important de reconnaître l’histoire canadienne dans cette laideur-là, estime l’artiste. Par contre, à chaque fois qu’on en parle, je pense qu’il faut aussi parler de guérison, de demain, du futur.

À la fin, ça doit toujours revenir à l’espoir.

Dès la toute première enactment du requiem [...] connected ressent cet espoir-là, cette lumière, témoigne le cook d’orchestre Benoît Gauthier. On sent cette volonté d'unification de tous, de se rassembler.

Interpréter une telle œuvre lourde de sens prend une bonne dose d’humilité, estime Benoît Gauthier.

Les musiciens et choristes ont un important travail à accomplir determination rendre accessible et intelligible l'œuvre et les émotions qu’elle véhicule, explique-t-il. On n’a pas le choix de se voir comme étant vraiment une courroie de transmission.

Le spectacle sera présenté au Centre des Arts de Baie-Comeau, samedi à 20 h.

D'après une entrevue de Paul Fontaine