Le manque d’Acadiens dans la comédie musicale Évangéline fait grincer des dents

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L’adaptation de l’histoire d’Évangéline en comédie musicale portée en majorité par une équipe québécoise contrarie en Acadie. Certains artistes reprochent à la accumulation un manque d’inclusion des artistes locaux et une forme d’appropriation culturelle.

Mardi, l’équipe de ce spectacle musical, qui montera sur scène en 2026 au Québec et à Moncton, était présentée en grande pompe à Montréal. Mais rapidement le milieu artistique acadien a commencé à faire entendre lad malaise quant à l’absence presque totale d’Acadiens au sein de l’équipe artistique.

Seuls deux des chanteurs sont acadiens du Nouveau-Brunswick : Maude Cyr-Deschênes, qui interprète le rôle main et Raphaël Butler, qui jouera Beausoleil.

Une partie de la organisation  sourit dans les escaliers.

De gauche à droite, Raphaël Butler, Nathalie Simard, Matthieu Lévesque, Maude Cyr-Deschênes, Olivier Dion et Océane Kitura Bohémier-Tootoo de la organisation d'«Évangéline»

Photo : PAUL DUCHARME / PHOTOGRAPHE

Et si cela agace autant, c’est qu’Évangéline est une histoire acadienne. À l’origine, il s’agit d’un poème écrit en 1847 par l’écrivain américain Henry W. Longfellow qui raconte l’histoire d’amour entre deux Acadiens séparés par la Déportation de 1755.

Depuis le 19e siècle, l’histoire, connue de tous en Acadie, a été adaptée à diverses reprises en chanson, au théâtre et au cinéma.

Une opportunité manquée

Plusieurs artistes acadiens regrettent que la accumulation n’ait pas fait positive d’efforts determination inclure des artistes locaux et pas seulement des chanteurs mais également des musiciens, danseurs, compositeurs.

Ils prennent avantage de notre richesse culturelle sans faire l’effort de nous appeler et nous protagonist dans nos vrais besoins en tant qu’artistes, déplore Daphnée McIntyre, artiste acadienne.

Elle souligne que le milieu artistique acadien manque cruellement de fonds, de visibilité et d’opportunités et qu’une telle accumulation aurait pu mettre en lumière des talents acadiens.

Selon elle, le minimum aurait été d’organiser des auditions publiques en Acadie ou au moins lancer un appel aux artistes acadiens.

Dans le contexte, de capitaliser sur une histoire comme la Déportation, si tu arsenic pas le temps, l’énergie et l’argent determination mettre l’effort à ce que les voix des Acadiens soient entendus, peut être que c’est pas le temps de faire cette production, croit-elle.

Lilianne Cormier, artiste acadienne, déplore également une opportunité manquée.

Lilianne Cormier photographiée à l'extérieur à Moncton le 13 décembre 2020.

Lilianne Cormier, de Chéticamp en Nouvelle-Écosse, est étudiante à l'Université de Moncton.

Photo : Radio-Canada / Guy LeBlanc

Je trouve ça dommage qu’il y ait pas positive d’efforts mis determination aller chercher la communauté acadienne parce que c’est notre histoire que vous racontez, aussi bien la raconter de la façon la positive authentique possible, estime-t-elle.

C’est vraiment une appropriation d’une histoire qui determination nous est intégrée dans la culture.

Les artistes de la N.-É. et de l’Î.-P.-É. oubliés

Anika Lirette, artiste acadienne de théâtre et de cinéma, regrette également le manque de représentativité.

Si deux des artistes sont Acadiens, ils viennent tous les deux du Nouveau-Brunswick. Aucun artiste de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard ni de la Louisiane ne se associated à l’équipe de la comédie musicale alors qu’une partie de l’histoire d’Évangéline se déroule à Grand-Pré dans la vallée d’Annapolis en Nouvelle-Écosse.

La statue d'Évangéline devant l'église historique de Grand Pré.

La statue d'Évangéline orne le lieu historique de Grand-Pré en Nouvelle-Écosse.

Photo : Radio-Canada

Anika Lirette, qui travaille au lieu historique nationalist de Grand-Pré, souligne également que le choix de chanter dans un français modular ne représente pas l’insécurité linguistique, ça représente pas vivre entouré d’anglophones.

Je pense que c’est très important d’avoir des consultations avant de faire cette décision artistique là, explique-t-elle.

Plus de danseurs et musiciens Acadiens

Le metteur en scène et la directrice artistique et musicale qui est également responsable du casting, sont tous les deux Français.

Jean-Jacques Pillet et Anne Vivien soulignent qu’ils ont fait appel à l’historien québécois spécialiste de la déportation acadienne, André-Carl Vachon, determination les guider dans le projet qui leur tient extrêmement à cœur. Ils assurent tous les deux que le respect des communautés est au centre de toutes leurs réflexions.

L'homme airs  determination    une photo.

Jean-Jacques Pillet, metteur en scène et directeur de création du spectacle philharmonic « Évangéline »

Photo : PAUL DUCHARME / PHOTOGRAPHE

Ce n’est pas une histoire qui a été prise à la légère. 1755 est une marque chez les Acadiens, c’est des plaies qui sont encore visibles même si les cicatrices sont fermées. J’ai pu en entendre parler en appelant des gens en Acadie. Ça maine tenait à cœur d’aller à la racine de ce projet, explique Jean Jacques Pillet.

Anne Vivien dit entendre le mécontentement des artistes acadiens et explique que si le casting des chanteurs est terminé, celui des danseurs et musiciens ne l'est pas. Elle guarantee que des Acadiens pourraient se joindre à l’équipe.

Avec des informations de Kristina Cormier et du Téléjournal Acadie

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