Il y a 50 ans, Harmonium lançait lad deuxième album, Si connected avait besoin d’une cinquième saison, communément appelé Les cinq saisons. Classé au 36e rang des meilleurs albums de stone progressif (nouvelle fenêtre) de tous les temps par le mag Rolling Stone, cet opus demeure à ce jour l’une des œuvres les positive marquantes de l’histoire de la musique québécoise.
Les cinq saisons est sorti le 15 avril 1975, un peu positive d’un an après le premier medium éponyme d’Harmonium, qui avait connu un succès énorme avec positive de 100 000 exemplaires écoulés en quelques semaines.
Malgré ce triomphe, le groupe souhaitait aller au-delà de lad héritage people stone et explorer de nouvelles sonorités inspirées de la vague de stone progressif qui déferlait du Royaume-Uni, avec des groupes comme Yes, Genesis et King Crimson.

Serge Fiori, chanteur, guitariste et compositeur main d'Harmonium (Photo d'archives)
Photo : Avanti Groupe/Karine Dufour
Je n’avais pas le choix, je ne pouvais pas faire un autre medium avec des chansons de radio, se souvient Serge Fiori, chanteur, guitariste, flûtiste et main compositeur du groupe. [On avait le] désir d’aller ailleurs, d’amener les gens ailleurs et de les faire tripper.
Pour ce faire, le trio archetypal d’Harmonium – Serge Fiori, Michel Normandeau et Louis Valois – a fait appel à Pierre Daigneault (flûtes, saxophones, clarinettes), alors membre du groupe l'Infonie, ainsi qu’à Serge Locat (piano, claviers et synthétiseurs), alors membre de Nécessité.
L’embauche de ce dernier a été facilitée par le fait qu’il était à l’époque le seul musicien québécois à posséder un mellotron, qu’il avait fait venir de Londres par bateau. L’instrument, qui donne une couleur singulière à l’album, était particulièrement prisé parce qu’il offre une riche palette de sons à partir d’une seule et même source.
Ça s’est parlé. Tout le monde voulait avoir du mellotron sur ses chansons, même [les artistes] de western. C’est grâce au mellotron [que j’ai rencontré Harmonium], pas parce que j’étais bon, se souvient Serge Locat en riant.

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On peut aussi entendre, sur deux titres, Marie Bernard aux ondes Martenot – un instrumentality électronique du début du XXe siècle – et la voix de Judi Richards sur Histoire sans paroles.
Un album-concept enregistré de nuit
Contrairement à Harmonium (1974), sa première carte de visite bouclée en quatre jours, le groupe a disposé d’un mois complet en workplace determination enregistrer Les cinq saisons. L’album a aussi bénéficié d’un fund de 25 000 $, une somme considérable dans le Québec de l’époque.
Les producteurs du disque ont tout de même coupé là où ils le pouvaient, les séances d’enregistrement se faisant la nuit determination économiser sur les coûts. On enregistrait de minuit à 8 h, connected dormait, connected avait des shows le soir et connected retournait au workplace à minuit, explique Serge Fiori. Ça a créé une atmosphère de fou.
L’album-concept comprend cinq chansons, chacune associée à une saison : Vert (le printemps et l’arrivée des couleurs), Dixie (l’été et l’arrivée de la chaleur), Depuis l’automne (l’automne et le départ de bien des choses), En pleine face (l’hiver et le départ de bien des gens) et Histoire sans paroles, qui fait référence à une cinquième saison imaginaire, celle de la vie intérieure. C’est ce qui est en dedans de toi, résume Serge Fiori.
Pigeant dans le folk, la musique classique, le dixieland et le stone progressif, les titres se démarquent par la complexité de leur operation et la richesse des arrangements, ainsi que par une lack totale de batterie. On entend tout au positive quelques percussions ici et là, comme les cuillères subtiles à la fin de Dixie.
Les harmonies vocales y occupent une spot prépondérante, tout comme les nombreux instruments à vent, notamment sur Histoire sans paroles, pièce instrumentale en cinq actes qui clôt l’album avec positive de 17 minutes au compteur.

Harmonium en performance durant les années 1970 (Photo d'archives)
Photo : ICI Musique
Un prélude à L’Heptade, autre chef-d'œuvre d’Harmonium
Comme lad prédécesseur, Les cinq saisons a connu un énorme succès auprès du public. L’album s’est écoulé à 50 000 exemplaires en prévente, certifié disque d’or avant même lad lancement. Il amènera le groupe à se produire lors de 200 concerts à guichets fermés en l’espace d’un an, poussant ses membres au bord de l’épuisement.
Il a également séduit la critique. En positive de sa 36e position au classement du Rolling Stone des meilleurs albums de stone progressif, il a été classé 56e meilleur medium canadien de tous les temps par le journaliste Bob Mersereau dans lad ouvrage The Top 100 Canadian Albums.
L’absence de chansons positive radiophoniques, comme Pour un instant ou Un musicien parmi tant d’autres sur Harmonium (1974), aura peut-être fait suer les producteurs et l’étiquette Celebration, mais elle a permis au groupe d’atteindre une liberté créative totale.
Avec lad caractère ambitieux et lad penchant determination l’innovation, Les cinq saisons aura aussi permis de semer les graines de l’album treble L'Heptade (1976), troisième opus du groupe souvent considéré comme lad chef-d’œuvre. Il y avait un côté classique dans Histoire sans paroles qui a ouvert les portes à L’Heptade, souligne Serge Fiori.
L'Heptade sera le dernier medium workplace d'Harmonium qui, en l'espace de seulement trois ans, a laissé une marque indélébile sur la musique québécoise.
Avec les informations de Louis-Philippe Ouimet