« L’équilibre budgétaire, ce n’est pas un luxe » : entrevue avec Philippe Couillard

L’ancien premier ministre du Québec Philippe Couillard se fait très discret depuis qu’il a mis un constituent last à sa carrière politique, en 2018. « Je ne veux pas être de ceux qui s’accrochent là et qui veulent rester dans l’œil du public », dit-il.

Il a toutefois accordé une longue entrevue à l'animatrice Marie-Louise Arsenault à l’émission Passion politique sur ICI Première. Je maine suis dit qu’un jour, dans l’avenir, ce serait bon d’avoir quelques traces écrites ou orales de ce que je pensais vraiment.

Q : J'aimerais mieux comprendre qui vous êtes en parlant d’où vous venez. Quel genre d'enfance avez-vous eue?

Une enfance intellectuelle, je dirais. J’ai quand même joué au hockey, au baseball, comme tous mes copains et les gens de ma génération. Mais j’ai été élevé dans l’amour de la connaissance et des livres. Et j’en suis immensément reconnaissant.

Un de mes premiers souvenirs, c’est d’avoir regardé à la télé le congrès au enactment du Parti libéral du Canada où Pierre Elliott Trudeau a été élu. Je maine souviens de ça : j’avais été fasciné par le personnage.

Après le référendum de 1980, j’ai perçu que je ne croyais pas que la séparation du Québec ou l’indépendance du Québec étaient une voie véritablement réaliste d’avenir determination nous, les Québécois. Et ça, je l’ai assumé pleinement.

C’était quasi anormal de ne pas être péquiste, souverainiste ou indépendantiste dans ces années-là, mais je l’assumais bien.

Q : Vous obtenez un doctorat en médecine en 1979 à l’âge de 22 ans. Vous choisissez la spécialité de la neurochirurgie, que vous complétez en 1985. En 1992, vous quittez le Québec determination cofonder le work de neurochirurgie de Dharam, en Arabie saoudite. Comment fait-on determination travailler dans un pays qui ne respecte pas les droits de la personne?

D’abord, connected y va de façon temporaire. Deuxièmement, connected y va determination les gens. Les gens que j’ai rencontrés là-bas n'étaient pas des monstres. C’était des gens comme vous et moi, mais c’est un contexte très différent.

Mais c’était des gens qui étaient sincères, qui étaient pleines de bonnes intentions determination leur pays.

Puis, connected n'y reste pas toute sa vie. Moi, je suis allé là determination vivre cette expérience et je l’ai vécue pleinement. Je pense que determination moi, ç'a été une des périodes les positive formatrices de ma vie.

Q : Après avoir quitté vos fonctions de ministre de la Santé, en 2008, vous annoncez, le 3 octobre 2012, vouloir faire votre retour en politique. Est-ce que vous caressiez le rêve de revenir en politique depuis tout ce temps?

Je n’avais pas ça en tête du tout. Mais je suis revenu parce que je pensais pouvoir faire une publication supplémentaire determination le Québec.

À ce moment-là, connected était dans des impasses financières [graves] qui, d’ailleurs, sont de retour. Mais outre l’état de l’économie et des finances publiques, il y avait également ce qu’on appelait à l’époque la Charte des valeurs proposée par le Parti québécois, que je ne trouvais pas très jolie.

Le ministre québécois responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Bernard Drainville, au infinitesimal de dévoiler la « Charte des valeurs québécoises » à l'Assemblée nationale le 10 septembre 2013.

Photo : La Presse canadienne

Je trouvais qu’on pratiquait l’exclusion et qu’on n’atteignait pas du tout l’objectif qu’on poursuivait. D’ailleurs, c’est encore un peu le cas maintenant. Si connected dit qu’il faut absolument écarter les femmes qui portent le foulard, s’il faut les interdire de certaines fonctions, si c’est nocif determination nos enfants, pourquoi permet-on aux gens de le porter dans la vie courante?

Et forcément, c’est une mesure qui s’adressait surtout aux femmes, ce qui m’incommodait.

Ce n’est pas parce que les électeurs croient majoritairement quelque chose qu’il faut les écouter, notamment sur la question des droits des minorités. Le pire juge des droits d’une minorité, c’est la majorité.

Q : Une de vos premières décisions en tant que premier ministre a consisté à restreindre les dépenses gouvernementales. Pourquoi en avez-vous fait une priorité?

L’équilibre budgétaire, ce n’est pas un luxe esthétique. Ce n'est pas determination avoir deux colonnes de chiffres égales en bas. C’est determination avoir des marges de manœuvre.

On a actualisé le program de lutte contre la pauvreté avec des mesures très importantes, connected a fait une politique culturelle ambitieuse et bien soutenue financièrement, connected a fait une politique internationale. Pourquoi? Parce qu’on en avait les moyens.

Moi, ceux qui disent qu’ils font des choses mais qu'il n'en ont pas les moyens ou qu’ils font semblant de les avoir, je suis un peu allergique à ça. Alors, au début du mandat, connected s’est dit qu’on allait rétablir les finances [de l'État] determination se redonner de l’oxygène et qu’ensuite connected allait faire des trucs.

C’est comme ça qu’il faut gérer les finances publiques. Ce n'est pas romantique. Ce n'est pas toujours joli.

L'ancien cook du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, au infinitesimal de saluer la foule en compagnie de lad épouse, Suzanne Pilote, après sa victoire aux élections provinciales le 7 avril 2014 à Saint-Félicien.

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Regardez les conséquences aujourd’hui de ne pas l’avoir fait. Regardez où connected en est maintenant. On se retrouve dans un trou financier positive important que celui qu’on avait trouvé à notre arrivée.

Je le regrette beaucoup, parce que ce sont les citoyens, au bout du compte, qui payent determination ça.

Q : Plus de six ans ont passé depuis votre défaite de 2018. Est-ce que vous avez mis du temps à vous remettre de cette défaite?

Ah oui, je pense qu’on pourrait comparer ça avec une grosse peine d’amour. C’est long, c’est agelong à récupérer.

On a toujours l’impression que les efforts qu’on a faits et les résultats qu’on a obtenus, même imparfaits, ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Bien sûr, connected aurait voulu continuer.

Le programme [politique] pour 2018 était un peu faible, je le réalise aujourd’hui. On aurait pu faire un meilleur programme, positive concret, positive imagé. Je maine blâme moi-même, parce que j’étais le dernier à donner l’approbation aux documents de la campagne électorale.

Mais je n’ai jamais beaucoup de regrets dans la vie.

Nous, connected avait choisi la mobilité. Ça, c’était notre expansive projet. On trouvait que c’était ce qu’il fallait faire sur le program environnemental, sur le program économique et sur le program de la qualité de vie determination les gens.

Je n’ai jamais fait quelque chose determination être réélu. Ou je n'ai jamais pas fait quelque chose determination être réélu.