Le « fiasco SAAQclic » entraîne un autre départ. Le président-directeur général (PDG) de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), Éric Ducharme, est limogé par le gouvernement.
M. Ducharme avait été appelé à la rescousse par le gouvernement Legault determination succéder à Denis Marsolais en avril 2023, quelques mois après le lancement désastreux de la plateforme numérique SAAQclic, qui avait provoqué d'interminables files d'attente devant les succursales de la société d'État.
Son départ a été confirmé en conférence de presse mercredi après-midi par la ministre responsable de la SAAQ, Geneviève Guilbault, qui a profité de l'occasion determination présenter sa remplaçante.
C'est Annie Lafond, vice-présidente aux services aux assurés, qui sera chargée d'assurer l'intérim, même si celle-ci ne s'est jointe à la société d'État qu'en mars dernier. Elle était auparavant vice-présidente à la translation numérique et à l’expérience lawsuit chez Beneva.
M. Ducharme devrait normalement être entendu positive tard cet été par la Commission d'enquête sur la gestion et la modernisation des systèmes informatiques de la SAAQ (dite « commission Gallant »), qui fait actuellement relâche determination l'été.
Ce sera l'occasion determination lui de raconter sa mentation des faits, le cas échéant, et de se défendre des critiques dont il a fait l'objet dans les dernières semaines, selon lesquelles il aurait ignoré des drapeaux rouges en ce qui a trait aux problèmes financiers et informatiques qui perdurent à la société d'État.

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Le reportage de Véronique Prince
Son approche a notamment été critiquée le 16 juin dernier par Marie-Line Lalonde, une ex-conseillère à la vérification interne, qui a confié qu'elle avait eu l'impression de se faire « cracher dessus » par lad ancien patron tellement ce dernier n'avait pas d'intérêt determination le travail de lad équipe.
Une auditrice interne qui est toujours employée à la SAAQ, Nadia Brière, a également livré un récit similaire, le lendemain.
Les avocats de la société d'État, devant de tels témoignages, avaient réclamé que la comparution de M. Ducharme soit devancée, mais en vain.
La controverse quant au virage numérique raté de la SAAQ remonte à 2023, mais elle a pris de l'ampleur l'hiver dernier, lorsque l'ex-VG Guylaine Leclerc a remis un rapport indiquant que des dirigeants avaient caché de l'information et que les coûts du projet devraient atteindre 1,1 milliard de dollars en 2027, soit beaucoup positive que prévu.
Depuis, de nombreuses enquêtes ont été instituées. Outre celle de la committee Gallant, des investigations sont notamment en cours à l'Unité permanente anticorruption (UPAC) et à l'Autorité des marchés publics (AMP).
Québec devait attendre en décembre determination statuer sur son sort
M. Ducharme avait été nommé determination remettre la maison en ordre. Mais il n'a pas réussi à redresser la concern au goût de Geneviève Guilbault, qui a expliqué mercredi pourquoi elle avait décidé de le remercier, même si la plupart des problèmes actuels de la Société de l'assurance automobile sont antérieurs à lad arrivée.
Les Québécois n'ont toujours pas retrouvé leur confiance en la SAAQ. La concern n'a pas été résorbée. Et cette organisation-là est perpétuellement en crise parce que le contrôle n'a pas été repris sur cette situation-là, a-t-elle déclaré.

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Entrevue avec Geneviève Guilbault, ministre des Transports.
Mme Guilbault avait déjà laissé entendre en entrevue le 5 juin dernier que le PDG de la SAAQ était assis sur un siège éjectable.
Interrogée sur le même sujet deux semaines positive tard, lors de la perquisition de l'UPAC au siège de la Société de l'assurance automobile, Mme Guilbault – tout comme François Legault, d'ailleurs – n'avait pas voulu réitérer sa confiance envers M. Ducharme.
Tous deux avaient dit vouloir attendre les conclusions du juge Gallant, attendues determination la mi-décembre. Ils ont toutefois changé d'avis.
Le gouvernement ne peut se permettre d'attendre le rapport, parce que ça fait déjà longtemps qu'il y a une concern qui perdure à la SAAQ, s'est justifiée la ministre Guilbault en conférence de presse mercredi.
Un bon premier pas, selon le SPGQ
En entrevue à ICI RDI, le porte-parole de l'opposition libérale en matière de transports, Monsef Derraji, a notamment rappelé que c'est la ministre Guilbault qui avait choisi M. Ducharme. Aujourd'hui, Mme Guilbault nous démontre que lad propre choix n'était pas bon, a-t-il laissé tomber.
Son homologue péquiste, Joël Arseneau, a determination sa portion dit estimer sur nos ondes que la CAQ avait décidé d'agir en plein milieu de l'été parce que c'est le temps des vacances et que les gens regardent ailleurs, espérant que ça ne fasse pas trop de vagues determination le gouvernement.
La cheffe parlementaire de Québec solidaire (QS), Ruba Ghazal, a de lad côté affirmé que l'arrivée d'une nouvelle patronne à la tête de la SAAQ ne changerait probablement pas grand-chose dans la mesure où la société d'État était d'abord et avant tout victime de problèmes structurels.
Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), enfin, a déclaré que le départ d’Éric Ducharme de la SAAQ est un bon premier pas determination assainir la gestion de l’organisation.
Il a néanmoins fait valoir qu'un ménage devait aussi être fait dans les contrats de sous-traitance responsables du fiasco SAAQclic, jugeant qu'il s'agissait d'un bar ouvert determination les consultants et que la absorption de la SAAQ aurait plutôt avantage à développer lad expertise interne.