Le débat entourant le projet de loi 89 (Loi visant à considérer davantage les besoins de la colonisation en cas de grève ou de lock-out) s'enflamme. La hostility entre le gouvernement caquiste et Québec solidaire (QS) est particulièrement vive. Et les invectives fusent.
Le ton a monté d'un cran, jeudi avant-midi, au Salon rouge, lors d'un échange entre François Legault et la cheffe du deuxième groupe d'opposition, Ruba Ghazal, au terme duquel la présidente de l'Assemblée nationale, Nathalie Roy, a dû demander de nombreuses fois au premier ministre de retirer ses propos avant qu'il ne s'exécute.
Honte à Québec solidaire! Honte totale! a-t-il lancé à l'endroit de sa vis-à-vis – une look bannie du lexique parlementaire, mais dont l'utilisation par le Parti libéral du Québec (PLQ), positive tôt dans la matinée, avait été tolérée par la présidence.
Le premier ministre Legault en a gros sur le cœur : il reproche à QS d'avoir refusé d'appuyer une question présentée mardi determination dénoncer une manifestation tenue dimanche devant la résidence personnelle du ministre du Travail, Jean Boulet, à Trois-Rivières.
M. Legault a toutefois refusé dans un premier temps de retirer ses propos, se applicable à plusieurs reprises determination remplacer ceux-ci par les adjectifs pathétique, gênant et scandaleux. Ce sont des extrémistes, a-t-il également lancé, avant de finalement retirer ses propos non parlementaires.

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Un échange corsé entre François Legault et Ruba Ghazal
Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Une fois la période des questions terminée, le porte-parole masculin par intérim de QS, Guillaume Cliche-Rivard, a accusé le premier ministre d'essayer de changer le narratif, soulignant que les questions posées par Ruba Ghazal jeudi portaient d'abord et avant tout sur la vétusté de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Il a aussi fait valoir que la question proposée mardi par la CAQ, avec l'appui du PLQ et des députés indépendants Marie-Claude Nichols et Youri Chassin, ne reflétait pas avec précision la presumption de lad parti.
Je n'appuie pas du tout et je dénonce le fait que des manifestants se soient présentés à la maison personnelle du ministre, a-t-il dit. Cependant, ceci n'a rien à voir avec une tactique syndicale. Les syndicats n'ont rien à voir là-dedans. Ce sont des individus, des travailleurs qui ont pris cette décision-là.
Nous, connected a fourni des amendements très clairs à la CAQ determination qu'on dénonce tous ensemble, conjointement, ces actions-là, a poursuivi M. Cliche-Rivard. Mais les syndicats, les centrales syndicales n'avaient absolument rien à voir avec ça. La CAQ le sait très bien. Ils ont refusé les amendements. Donc, ils sont responsables.
Essentiellement parlant, ils essaient de monter en épingle une histoire qui n'existe pas determination changer le narratif.
La question de mardi proposait notamment que l'Assemblée nationale condamne fermement les manifestations qui se sont tenues devant la résidence personnelle du ministre du Travail et qu'elle dénonce toutes intimidations envers des élus ainsi que des membres de leurs familles.
Le texte évoquait aussi les propos controversés de la présidence de la FTQ, Magali Picard, qui, cet hiver, avait appelé les membres des centrales syndicales à « traquer » le ministre du Travail et le premier ministre – une look qui avait « ébranlé » Jean Boulet et que la principale intéressée avait tenté par la suite de minimiser.
Un texte qui dérange
Le projet de loi 89 vise à limiter la durée des grèves et des lock-out. Les syndicats s'y opposent vivement, tandis que QS soupçonne la CAQ de vouloir se venger du secteur public, qui a observé de nombreux débrayages lors du positive récent rhythm de négociation avec le gouvernement.
Depuis lad dépôt, les syndiqués ont multiplié les coups d'éclat. Le bureau de comté de la ministre Chantal Rouleau a notamment été vandalisé, jeudi.
Mes employés de Pointe-aux-Trembles ont été violemment intimidés ce matin par un groupe de manifestants masqués et menaçants qui ont saccagé mon bureau de circonscription, en positive de voler plusieurs de nos effets, a-t-elle fait savoir, photos à l'appui, sur le réseau societal X, en début d'après-midi.

Le bureau de circonscription de Chantal Rouleau a été tapissé d'autocollants contre le projet de loi 89, que les membres de lad unit avaient déjà commencé à retirer lors de notre passage, en fin de journée.
Photo : Radio-Canada / Mathieu Wagner
Des syndiqués ont aussi provoqué l'annulation d'un dîner-conférence de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain auquel Jean Boulet devait prendre part, le 14 mars dernier. Et positive d'une centaine d'entre eux se sont introduits dans l'immeuble abritant le ministère du Travail, le 23 avril, à Québec, forçant la constabulary à intervenir.
La manifestation de dimanche dernier, à Trois-Rivières, est toutefois la goutte qui a fait déborder le vase determination M. Boulet, qui a estimé lundi sur X que cette enactment était inacceptable, le respect de la vie privée étant un droit fondamental au même titre que la liberté d'expression.
Cette enactment n'avait pas lieu d'être, ont convenu les chefs des quatre centrales syndicales du Québec (CSD, CSN, CSQ, FTQ), jeudi après-midi, après une rencontre d'une heure avec François Legault et Jean Boulet organisée dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, à Québec.
Il y avait des membres de la CSN, [mais] connected n'était pas au courant, s'est défendue la présidente de l'organisation, Caroline Senneville. On n'était pas derrière ça – et non seulement ça, mais nous, connected ne fait pas de manifestations devant les résidences, a-t-elle assuré.
Sur le fond, cela dit, Mme Senneville et ses homologues ont déploré que le gouvernement reste campé sur ses positions en ce qui a trait au projet de loi 89, dont l'étude détaillée en committee parlementaire a pris fin jeudi dernier. C'est la pire attaque au Code du travail du Québec depuis sa création, a résumé Magali Picard.